http://makkabylie.blogspot.fr/

samedi 16 novembre 2013

Amale Samie : "Nous ne céderons pas !" - TAMAZGHA le site berbériste

Tasemmit (Tamazgha occidentale)
Amale Samie : "Nous ne céderons pas !"
samedi 16 novembre 2013
par Masin
Amale Samie est président de l’Association Asidd, une ONG qui milite pour préserver et développer Tasemmit, une vallée située au Moyen Atlas et habitée par les Aït Slimane. Les actions d’Asidd menées dans le respect de l’environnement et dans l’intérêt des habitants agacent les autorités qui font tout pour la réduire au silence. Leur but est de mettre la main sur la vallée afin d’en tirer profit matériellement au détriment de la population et de leurs droits. Pour comprendre ce qui s’y passe, nous avons rencontré Amal Samie qui a répondu à nos questions.


Tamazgha.fr : Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe exactement à Tasemmit ?

Amale Samie : Ce qui se passe à Tassemmit relève du mépris, du racisme anti-amazigh et d’un déni de justice dont souffrent les populations les plus vulnérables au Maroc. Le Massif de Tassemmitt est habité par les Aït Slimane depuis des temps immémoriaux. Et voilà que depuis l’année 2000 on veut les en déloger. Leur terre est convoitée par tout ce qui ressemble à des responsables et des élus. Et tout ce beau monde est à l’affût.


Pourquoi Tasemmit attire toutes ces convoitises ?

Parce que c’est la plus belle région de la province de Beni Mellal, la plus giboyeuse et que des rapaces de la ville, ceux qu’on appelle “les notables”, convoitent ce pays depuis l’ouverture de la piste qui n’a désenclavé la population qu’en l’an 2000.
Les “puissants” à la fortune mal acquise veulent mettre la main sur cette terre pour y réaliser des projets privés très juteux pour eux seuls. Construire des hôtels et des cafés avec la complicité des sociétés de chasse touristique, y compris en évacuant les habitants vers les bidonvilles de la plaine. Parmi eux, des élus et des gens de pouvoir qui veulent faire du Massif un fief réservé aux riches avec tout au plus 5% de la population qui sera asservie et réduite à la domesticité sur sa propre terre.

L’Association pour l’intégrité et le développement durable (ASIDD) s’est déjà battue contre la mise en route de ce funeste programme en faisant annuler, après 4 ans d’une lutte sans merci, un chimérique projet de réintroduction du Mouflon. Le projet s’étendait sur une superficie grillagée de soixante-dix hectares qui coupait le massif en deux, divisait les familles, interdisait aux habitants d’accéder à leurs champs et surtout à l’eau. Lorsque l’information est arrivée en haut lieu, le projet a été annulé. Nous avons cru que ce serait la fin des intimidations et des projets borgnes, nous nous sommes trompés. Et ASIDD est devenu l’ennemi à abattre, parce que les habitants considèrent que c’est leur association, entre autres parce qu’elle a construit deux écoles en 2006 et en 2009. Pour y parvenir, les envahisseurs ont planifié l’assassinat de la coopérative agricole Amalou que nous avons créée en 2006. Ils ont “sensibilisé” le président pour la saborder afin de semer la zizanie au sein de l’association ASIDD, s’enrichir sur le dos de gens qui ont du emprunter le montant de la cotisation, soit 500 Dh.


L’affaire de votre coopérative a été portée devant un tribunal, mais rien ne semble avancer, pourquoi à votre avis ?

Parce que le “président” Salah Oumlaid a arrosé beaucoup de monde et que la justice est défaillante, voire compromise. Je rappelle que j’ai été menacé de mort par le “président” devant 25 témoins mais que cela ne semble émouvoir personne.
Ceux qui croient que l’affaire peut être étouffée se trompent. Nous exigeons la démission du “président” Salah Oumlaid et le trésorier Salah Aïssa et les autres membres du bureau lorsqu’ils auront rendu des comptes avec tous les justificatifs ; lorsqu’ils auront restitué notre argent, notre capital et les bénéfices inouïs. Il devront également restituer les clés et les chéquiers. Toute autre solution ne fera qu’infecter la plaie. Et nous ne céderons pas !


Propos recueillis par
L. Azergui

Les kabyles ne sont pas concernés par la restitution des fusils de chasse | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Les kabyles ne sont pas concernés par la restitution des fusils de chasse

Farid M. pour Tamurt.info

Ce qui est remarquable dans ce programme, c’estque les régions de la Kabylie ne sont pas concernées pour le moment. La région de Tuviret est la plus touchéepar cette affaire. A elle seule, plus de 250 000 villageois sont concernés, mais aucun d’eux n’a pu récupérer son arme pour le moment. Pourtant, les habitants de Tuviret ont été les seuls à mener un combat depuis plus de 10 ans pour la récupération de leurs biens.
16/11/2013 - 18:09 mis a jour le 16/11/2013 - 18:45 par Farid M.

La restitution des fusils de chasse pour les autres wilayas de l’Algérie a été entamée cette semaine. Des centaines d’armes de chasse, pris durant les années 1990 par la gendarmerie et l’armée, sont restitués ces derniers jours à leurs propriétaires.
Le dernier quota de fusils en date qui a été remis aux citoyens était au début de la semaine passée. 5 000 fusils de chasses ont été restitués aux paysans à Biskra. D’autres régions d’Algérie sont concernées par ce programme de remises de fusils à leurs propriétaires, après plus de 20 ans de destitution.
Ce qui est remarquable dans ce programme, c’estque les régions de la Kabylie ne sont pas concernées pour le moment. La région de Tuviret est la plus touchéepar cette affaire. A elle seule, plus de 250 000 villageois sont concernés, mais aucun d’eux n’a pu récupérer son arme pour le moment. Pourtant, les habitants de Tuviret ont été les seuls à mener un combat depuis plus de 10 ans pour la récupération de leurs biens. Certains paysans ne sont plus de ce monde. Ils sont partis sans jamais revoir leurs biens.
On se demande par ailleurs pourquoi les kabyles ne sont pas concernés pour le moment par cette remise d’armes. Les autorités militaires ne communiquent jamais. Les militaires ont-ils peur d’un soulèvement armé en Kabylie ? L’avenir nous le dira. Une chose est sûre, les Kabyles ne vont pas certainement rester les bras croisés concernant la récupération de leurs biens. Le fusil est une arme qui est hautement symbolique en Kabylie depuis la nuit des temps. « Depuis des siècles, l’homme kabyle dès qu’il se marie achète un fusil et la femme des bijoux », nous dira un « ancien » de Tuviret.
Il est à rappeler que les militaires algériens ont justifié le retrait des fusils aux débuts des années 1990 pour des raisons sécuritaires. Des villageois sont restés main nus face aux groupes armés.
Farid M.