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lundi 18 février 2013

15 milliards pour Saipem, 264 millions pour les Algériens : Jackpot pour les amis de Chakib Khelil | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

15 milliards pour Saipem, 264 millions pour les Algériens : Jackpot pour les amis de Chakib Khelil

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Le parquet de Milan qui a ouvert en 2011 une information judiciaire sur les activités de l’entreprise italienne Saipem en Algérie a lancé une série d’investigations sur 8 contrats obtenus par cette filiale d’Eni avec le groupe pétrolier algérien Sonatrach entre 2007 et 2009. Ces investigations concernent également les commissions versées par Saipem à des intermédiaires algériens via la société Pearl Partners Limited, basée à Hong Kong et détenue avant sa liquidation en janvier 2013, par Farid Nourredine Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui.

Le 4 février 2011, les deux procureurs de Milan, Fabio De Pasquale et Sergio Spadaro, avaient envoyé une requête au groupe italien Eni réclamant les documents sur les contrats signés par sa filiale Saipem en Algérie durant les années 2007, 2008 et 2009.
Eni et Sapeim avaient répondu favorablement à la demande de la justice italienne quelques jours plus tard en fournissant tous les documents liés à ses transactions. Une année plus tard, de ces documents émergent les dessous des agissements douteux des Algériens et des Italiens.

Selon les documents de la justice italienne que DNA a pu consulter, le montant des huit contrats accordés à Saipem par les dirigeants de Sonatrach, avec l’aval de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, sont de 10. 580. 500.000 milliards d’euros (environ 14,117 milliards de dollars).



Les détails de ces projets, dont celui du transport par canalisation de gaz naturel dénommé GK3 obtenu en juin 2009 et qui fait l’objet depuis 2010 d’une instruction judiciaire en Algérie, sont consignés dans ce document émis par les procureurs de Milan le 6 février 2013.

Les investigations du parquet de Milan concernent également les commissions versées par les dirigeants de Saipem à des intermédiaires algériens, proches ou étant de vieilles connaissances de  Chakib Khelil.

Le montant total de ces commissions versées via la société Peal Partners Limited est de l’ordre de 197 935 798,00 euros (264 111 600, 661 de dollars).
A titres d’exemples, la commission versée à Pearl Partners sur le contrat pour la canalisation de gaz naturel dénommé GK3 est de 13 004 730, 00 euros. Le pot-de-vin accordé à Pearl Partners sur le marché du train de liquéfaction du gaz naturel à Arzew, signé en juillet 2008, s'élève à 77 376 000 euros.
Selon les premières investigations de la justice italienne, ces pots-de-vin ont été versés sur des comptes détenus à la Habib Bank, domiciliée à Zurich, en Suisse, à la filiale de Habib Bank basée à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis ainsi que sur des comptes domiciliés à la Barclays Bank, toujours à Dubaï.

Parmi les bénéficiaires de ces commissions figurent bien sûr Farid Nourredine Bedjaoui, propriétaire de Pearl Partners Limited et de plusieurs autres compagnies basées aux Emirats. Y figure également Reda Hemche, ancien protégé de Chakib Khelil, anciennement présenté comme directeur de cabinet de Mohamed Meziane, ex-PDG de la compagnie pétrolière algérienne, inculpé dans le scandale de Sonatrach.

Reda Hemche, qui a été exfiltré d’Algérie à l’automne 2009 au moment où le DRS avait lancé les investigations sur ce qui deviendra le scandale Sonatrach, a encaissé 2 millions d’euros en guise d’honoraires comme consultant auprès de Pearl Partners Limited.

Un autre proche de M. Khelil, l'homme d'affaires Omar Habour, a perçu des commissions via Pearl Partners lilmited sans toutefois que le montant de ses honoraires ne soit connu pour l'heure.
Chakib Khelil, qui selon les révélations du patron de Saipem Contracting Algerie, a participé à des réunions tenues à Paris entre des dirigeants de Saipem et des intermédiaires algériens pour assurer l'obtention de ces contrats, pouvait-il ignorer l'existence de ces commissions? En a-t-il été lui aussi un des bénéficiaires?
Outre les justices algérienne et italienne qui enquêtent sur ces contrats obtenus par Saipem auprès de Sonatrach, le gendarme de la bourse américaine, The United states securities and exchange commission (SEC), mène de son côté des investigations sur ces marchés au nom du Foreign Corrupt Practices Act, la loi anti-corruption.
S’il échappe encore aujourd’hui à la justice de son pays, l’ancien ministre de l’Energie, débarqué du gouvernement en mai 2010, a des soucis à se faire auprès de la justice américaine dès lors qu’il est déclaré résident aux Etats-Unis.

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