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mardi 26 février 2013

Répression et diffamation : ultime recours d'un régime finissant | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
26/02/2013 - 09:27 mis a jour le 26/02/2013 - 09:27 parBouaziz Ait Chebib
Le gouvernement provisoire kabyle (GPK) a lancé un appel à la confection d’un drapeau kabyle. Pris de panique, le pouvoir à travers une certaine presse, a lâché sa meute pour diaboliser Ferhat Mehenni en allant jusqu’à annoncer sa déchéance de la nationalité algérienne.
Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
L’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert. Les libertés individuelles et collectives sont quotidiennement violées par le pouvoir qui ne tolère aucune forme d’opposition. Au lieu de prendre en charge les doléances des citoyens, il poursuit sa politique répressive.
Les libertés syndicales arrachées de hautes luttes par les travailleurs sont bafouées. Des syndicats autonomes activent depuis des années sans agrément. Pis encore, le ministère concerné, ne leur a même pas délivré un récépissé d’enregistrement.
Hier, un rassemblement pacifique des syndicalistes devant le ministère du travail a été réprimé. Une dizaine de syndicalistes ont été embarqués de force par la police au commissariat.
Le MAK qui est un mouvement profondément démocrate, dénonce cette barbarie qui caractérise les Etat voyous et se solidarise avec tous les syndicalistes victimes de la répression étatique.
Le sud d’Algérie qui s’insurge contre la discrimination qui le frappe dans tous les domaines de la vie, amplifie la peur du régime raciste d’Alger, déjà terrifié par les avancées du MAK.
L’Algérie, une nation artificielle, est menacée de désintégration à cause d’un régime totalitaire qui est prêt à tout sacrifier pour assurer sa pérennité.
Le MAK est plus que jamais déterminé à libérer la Kabylie du néocolonialisme algérien. Par ailleurs, il apporte son soutien à tous les peuples d’Algérie qui aspirent à leur émancipation.
Kabylie, le 26 février 2013
Bouaziz Ait Chebib, président

lundi 25 février 2013

Les étudiants en sciences infirmières et les vétérinaires en grève | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Bgayet
Les étudiants préparant la licence en sciences infirmières de la faculté de médecine sont aussi entrés en grève pour demander une multiplication des spécialités de cette nouvelle filière et la possibilité de continuer les études pour l’obtention du master et du doctorat du moment que celle-ci fait partie du système LMD.
25/02/2013 - 15:58 mis a jour le 25/02/2013 - 15:58 par Massidida
Bgayet, la neige et le vent galcial de cet hiver sont associés au vent de la protestation. Les fonctionnaires de la direction des œuvres universitaires de l’université Abderrahmane Mira de Bgayet poursuivent leur mouvement de protestation en observant, à l’appel de leur syndicat SNAPAP, une autre grève de 4 jours dès ce lundi pour, non seulement demander une revalorisation de leurs salaires et l’intégration des contractuels, mais aussi pour exiger une liberté syndicale après notamment qu’une dizaine de leurs cadres syndicaux aient été estés en justice par l’employeur.
Les étudiants préparant la licence en sciences infirmières de la faculté de médecine sont aussi entrés en grève pour demander une multiplication des spécialités de cette nouvelle filière et la possibilité de continuer les études pour l’obtention du master et du doctorat du moment que celle-ci fait partie du système LMD. D’ailleurs bizarrement, ces étudiants poursuivent la même formation que ceux de l’école paramédicale dont le diplôme obtenu est technicien de la santé alors que ces universitaires auront une licence qui ne servira, dans leur vie active, qu’à prodiguer des soins médicaux au même titre que les premiers cités.
De leur côté, les vétérinaires ont entamé une grève de trois jours pour demander de meilleures conditions de travail. Pour accomplir au mieux leur mission, ils doivent être pourvus de moyens nécessaires ceci dans le cadre d’une assurance qualité que préconise la tutelle sans en prévoir le minimum, à savoir les tenues de travail adéquates, les véhicules pour les déplacements et autres outils de travail.
Massidida

dimanche 24 février 2013

Bouaziz Ait Chebib à Tawrirt Muqran : « Les Kabyles doivent mettre en valeur le drapeau kabyle » 24/02/2013 - 14:55


Bouaziz Ait Chebib à Tawrirt Muqran : « Les Kabyles doivent mettre en valeur le drapeau kabyle »

24/02/2013 - 14:55

TAWRIRT-MUQRAN (SIWEL) — Sur invitation de la section locale du mouvement, le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Ait Chebib, a animé le 22 février à 16h 30 un meeting populaire au village Tawrirt Muqran dans la commune de Larvaâ Nat Yiraten.


La délégation du MAK lors du recueillement  sur les tombes des victimes du Printemps noir. PH/DR
La délégation du MAK lors du recueillement sur les tombes des victimes du Printemps noir. PH/DR
À la tête d'une délégation composée de MM. Mourad Imache, Azwaw Hadjaz et Dhafa Khenane, le président du MAK a été accueilli par les militants de la section locale et le comité du village de Tawrirt Muqran. Dans une ambiance conviviale, le meeting a été entamé par une prise de parle du père du martyr du printemps noir, Mokrabe Azeddine. celui-ci, a salué le MAK pour son travail et sa détermination à entretenir la mémoire collective du peuple kabyle. il dira : " le MAK est la seule organisation à honorer la mémoire des martyrs du printemps noir. il mérite tout note respect et notre soutien car il lutte conte l'oubli. Son combat est le nôtre. 

Ensuite, c'est le président du MAK qui a développé le projet de son mouvement. Dans son discours, il a abordé toutes les questions relatives à l'actualité, à l'histoire de la Kabylie tout en se projetant dans l'avenir à travers le droit du peuple kabyle à l'autodétermination. Pour le président du MAK, le peuple kabyle n'est pas une création du MAK. Il a existé depuis la nuit des temps avec un territoire, une civilisation et une souveraineté. À travers notre combat, il s'agit tout simplement d'un retour à la source pour permettre à la Kabylie de prendre son destin en main". 

Mettant en lumière les valeurs ancestrales qui font l'objet d'étude et d'éloge de la part de plusieurs grands sociologues, le président du MAK a insisté sur la laïcité: c'est une valeur kabyle séculaire qui constitue le point cardinal de l'organisation sociopolitique de la Kabylie. Contrairement à l'image antireligieuse que le DRS et leurs relais islamistes veulent lui coller, le MAK est mouvement profondément laïque qui fait de la liberté de culte et de conscience un principe non négociable. La laïcité est combattue par le pouvoir car elle l'empêche d'instrumentaliser la religion à des fins politiques et abjectes". 

Accentuant son intervention sur le capital humain qu'il a présenté comme la base du développement, il dira: le peuple kabyle ne peut plus supporter l'école algérienne qui le dépersonnalise. il est le droit d'avoir sa propre école qui sera un lieu de rayonnement scientifique. Conscient du fait que c'est le savoir qui nous sauvera, alors nous n'avons pas d'autre choix que de nous doter d'une école kabyle dont l'avènement est subordonné à l'avènement d'un Etat Kabyle". 
Revenant sur la question linguistique et identitaire, le président du MAK dira que l'Algérie est officiellement un pays arabe. la pseudo-reconnaissance de tamazight relève d'une tromperie car le pouvoir continue à mépriser dans tous les domaines de la vie publique au profit de la seule langue officielle: l'arabe. Notre langue réclame son propre Etat pour ne pas disparaître. Elle ne peut plus compter sur ses négateur pour son développement". 

Le volet sécuritaire a été abordé. Bouaziz Ait Chebbi, a accusé le pouvoir d'être le géniteur d'Al-Qaïda en Kabylie. "Les kidnappings, les actes terroristes, les deux de forêts ... sont l'ouvre du pouvoir qui pratique le chantage sécuritaire pour faire abdiquer le peuple kabyle. Le peuple kabyle est en mesure d'assurer sa propre sécurité dans le cadre d'un Etat kabyle qui sera au service du citoyen à l'inverse de l'Etat algérien qui asservit ses citoyens". 
Le président du MAK a déploré le fait que l'emblème amazigh créé par le Kabyle Bessaoud Mohand Aarav, est hissé dans toutes les manifestations des amazighs en Afrique du nord sauf en Algérie. " À l'exception du MAK qui le brandit, cet emblème qui fait notre fierté et incarne notre identité millénaire, est boudé par les siens. J’appelle les kabyles à faire preuve de dignité en mettant en avant notre drapeau". 

Abordant les élections présidentielles, Bouaziz Ait Chebib a déclaré: nous ne reconnaissons pas ce régimes ni son personnel politique. Donc, les prochaines mascarades présidentielles, seront rejetées par le peuple kabyles". Le pouvoir a l'habitude de détourner l'opinion des questions de fond avec des projets fictifs telle que la révision constitutionnelle: aucune constitution émanant d'un régime que nous ne reconnaissons pas ne peut nous intéresser. en dehors, de l'Autodétermination, tout ce qui se fait et se dit au sommet de l'Etat ne concerne ni de près ni de loin le peuple kabyle. Le prochain leurre constitutionnel sera nul et non-à-venu pour le peuple kabyle." 

Le président du MAK a conclu son discours en réitérant le soutien du peuple kabyle au peuple frère d'Azawad son combat libérateur tout en incitant les deux partis kabyles, le RCD et le FFS à se solidariser avec les touaregs comme ils l'ont toujours fait avec les palestiniens. A la fin du meeting, la délégation du MAK est allée se recueillir sur les tombes des deux martyrs du printemps noir Mokrabe Azeddine et Hammache Arezqi, en compagnie de leurs familles et des villageois. Un geste fortement apprécié par la population de Tawrirt-Muqran. 

aai 
SIWEL 24 1455 FEV 13 

Pour Algérie-patriotique : A chaque mensonge nous répondrons par plusieurs vérités


Pour Algérie-patriotique : A chaque mensonge nous répondrons par plusieurs vérités

24/02/2013 - 12:46

ALGER (SIWEL) — Les fils de généraux algériens infestent la toile. Derrière des pseudos, ils tentent de redorer l’image de leurs parents. Ils savent que même s’ils ont fait main-basse sur les journaux, ils n’en peuvent rien devant la technologie. Ils ne peuvent pas contrôler le Net. Et pour compenser cet handicape, ils essayent de polluer l’internet avec des sites insipides, tel que Algeriepatriotique.


Les généraux algériens impliqués dans plusieurs affaires crilminelles. PH/DR
Les généraux algériens impliqués dans plusieurs affaires crilminelles. PH/DR
Par : Amnay Ait Ifilkou 

A travers notre réponse à Algeriepatriotique, nous n’avons que poser des questions au fils de Khaled Nezzar. Des questions que posent tous les Algériens, victimes de sa politique et de la terreur islamiste. Aucune réponse n’est apportée à nos interrogations, mais TRIAL sera la pour combler le vide de la Justice algérienne et rendre justice aux victimes. Le MAK-GPK n’a pas de temps à perdre avec des rejetons de cette catégorie d’Algériens impliqués jusqu’au cou dans des affaires criminelles. Nezzar est accusé de pas moins que de crimes de guerre. Ce qui est, aux yeux de la Justice, un fait gravissime, et qui mérite, outre mesure, traitement juridique et judiciaire à la hauteur des faits dont il serait responsable. 

La progéniture des généraux algériens, responsables du chaos que vit le pays, doivent savoir qu’au sein du MAK-GPK, que dirige le grand militant M. Ferhat Mehenni, l’argent n’a pas de place. Ils doivent savoir que nous, les militants kabyles engagés dans le MAK-GPK, ne blanchissons pas l’argent volés par nos parents. Ils doivent savoir que ne nous sommes pas des drogués, et aucun militant n’est impliqué dans les affaires de corruption, de détournement, d’abus de pouvoir, de proxénétisme ou de trafic de drogue. Nous sommes les porteurs d’un projet politique sain et clair. Si nous sommes des psychopathes, pourquoi autant d’attaques ? Notre place serait dans un asile psychiatrique, mais nous faisons peur à ceux qui ont provoqué le chaos. 

Comme Mediène, Nezzar et les autres, les Algériens vous haïssent. Ils vous haïssent au même titre que les islamistes que vous avez créé. Ils vous combattent et combattent votre islamisme. On ne s’est pas perdu « dans un délire fantasmagorique ». Oui, par contre, votre site est une caserne. Il est une caserne que seul un malfrat trompe dans l’encre de la haine leur plume. Votre site (caserne) n’a pas besoin des enfants du peuple comme appelés. Vous utiliser les adeptes de la dictature militaire que vos parents, nous ont imposé par la terreur et la torture pour attaquer tous ceux qui ne partagent pas et qui combattent votre dictature militaire. L’Algérie telle que nous la concevons est celle qui s’est débarrassée de ses criminels. De ses violeurs, de ses voleurs, de ses faiseurs de rois. Vous chantez cette chanson passée de mode, oui c’est vrai ; celle où Nezzar et sa clique reprennent les refrains d’un chant de féodaux. Et à laquelle nous opposons Tahya Berzidan qui a brisé bien des Chapes de plomb et ébranlé bien des certitudes. 

Qui des Algériens ne savent pas que vous êtes la source de leur malheur ? ils savent aussi bien que vous que derrière chaque général, un compte en banque bien garni, des villas dans chaque chef-lieu de wilaya, une maîtresse dans chaque capitale occidentale… Il n’est pas opportun pour nous de dépenser autant d’énergie à cause d’élucubrations d’Algériens qui ne peuvent même pas voyager en liberté…cela leur suffit amplement ! 

aai 
SIWEL 24 1246 FEV 13 

Salem Chaker: "La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique



Salem Chaker: 'La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés'17/11/2009 à 17h:05
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Salem Chaker: "La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés" © DR
Interview de Salem Chaker, Linguiste et professeur de langue berbère (université de Provence,  Institut national des langues et civilisations orientales,  Inalco).Considérée comme un facteur de division durant la lutte pour l’indépendance, puis comme une menace pour l’unité nationale, l’amazighité constitué désormais l’un des éléments reconnus de l’identité algérienne. Le combat pour la langue est cependant loin d’être gagné selon ce spécialiste et ardent défenseur de la culture berbère. Nous vous proposons cette interview en exclusivité avant de retrouver notre dossier complet sur les Berbères d'Algérie dans l'édition de Jeune Afrique du 16 au 21 novembre.
Jeune Afrique : Quelles sont les origines des Berbères ?
Salem CHAKER : Cette question a fait couler beaucoup d’encre. Les sources latines les ont fait venir de Perse, les historiens arabes médiévaux de Palestine ou du Yémen, et les fumeuses théories coloniales du XIXe siècle leur attribuaient volontiers des origines « européennes ». Mais tout cela n’est que légende ou idéologie. Les Berbères doivent être considérés comme les habitants autochtones de l’Afrique du Nord. Tous les indices scientifiques,
données archéologiques, anthropologiques, linguistiques et témoignages de sources anciennes (égyptiennes, grecques, latines…) convergent pour établir qu’ils y sont installés depuis des millénaires.

  Mais alors, pourquoi ces légendes et idéologies ?
Chaque conquérant a eu tendance à donner aux Berbères une origine qui légitimait sa domination sur l’Afrique du Nord. Cela est tout à fait explicite chez de nombreux idéologues arabes, algériens notamment, qui prétendent justifier une politique d’arabisation des Berbères par leurs origines « yéménites ».
De la même façon, une prétendue origine celtique, germanique ou grecque justifiait la colonisation européenne. De nombreux conquérants (Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Turcs, Français et autres Européens)  se sont implantés dans cette aire géographique au cours de l’histoire et il y a eu bien des apports de populations étrangères (Négro-Africains, Andalous et Juifs). Mais aucune de ces dominations extérieures, aucune de ces arrivées de populations ne change radicalement le fond du peuplement indigène, qui reste berbère.

  Que signifie être berbère à notre époque ?
C’est d’abord et avant tout être berbérophone, car la langue est le principal critère d’identification du Berbère par rapport au reste de la population d’Afrique du Nord. Bien sûr, il y a d’autres paramètres : une tradition et des références culturelles particulières, une mémoire historique spécifique, éventuellement des restes d’organisation sociale propre, du moins là où l’intégration nationale et le monde moderne n’ont pas complètement écrasé les structures sociales anciennes. Cependant, tous ces paramètres n’existent, et surtout ne perdurent, que si la langue qui les porte se maintient. Si l’on considère la situation en Afrique du Nord, le berbérophone qui abandonne l’usage de sa langue se fond dans la majorité environnante arabophone et devient Arabe. C’est un processus mécanique, parfaitement connu, qui est à l’œuvre depuis des siècles avec la conquête arabe et l’islamisation des Berbères. L’immense majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés au cours des siècles, dans le cadre de ce processus de substitution linguistique qu’est l’arabisation. La berbérité en dehors de la berbérophonie me paraît illusoire et sans avenir.

Jusqu’à la fin des années 1980, le pouvoir refusait de reconnaître la dimension berbère du peuple algérien. Pourquoi ?
C’est une vieille affaire qui a à la fois des racines idéologiques anciennes et des causes politiques plus récentes. Dès ses débuts dans les années 1920, le nationalisme algérien a défini l’identité nationale comme arabe et musulmane. Tout ce qui n’entrait pas dans ce cadre a été voué aux gémonies, exclu et condamné comme facteur de division face à l’ennemi colonial. Cette position se comprend bien dans le contexte colonial. Face à l’entreprise de négation, voire d’assimilation de la France, il fallait affirmer une identité forte, unie et opposable à la culture et à la langue françaises. Les Berbères, dans cette opposition binaire, étaient perçus comme une réalité gênante, voire un obstacle. Par ailleurs, ce nationalisme puise toute son inspiration dans le modèle d’État- nation français, dont il n’est que la réplique symétrique. La conception jacobine française centralisée et unifiée de l’État et de la nation, a été reprise telle quelle par les nationalistes algériens. Comme en France, il leur fallait un État, une nation, une langue. Ils y ont ajouté une religion…

    Et après l’indépendance ?
À l’indépendance, les luttes pour le contrôle du pouvoir rassemblent d’un côté des chefs arabes, de l’autre des chefs kabyles, très divisés, principalement Krim Bel-kacem et Hocine Aït Ahmed. Dès 1963, l’insurrection armée de ce dernier en Kabylie est durement réprimée par l’armée nationale. Il y aura en conséquence, pendant des décennies, une hostilité tenace du pouvoir vis-à-vis de tout ce qui est berbère. S’intéresser à la langue ou à la culture berbère, était perçu comme un acte d’opposition. Dans les années 1970, on a ainsi envoyé en prison des adolescents pour la simple détention d’un alphabet berbère ! Et la Cour de sûreté de l’État a régulièrement condamné les militants berbéristes à de lourdes peines.

Mais depuis les années 1990, les choses ont évolué dans le bon sens…
Oui, mais ces évolutions ne « tombent pas du ciel ». Elles résultent du combat, sur plusieurs décennies, de militants de la culture berbère qui, à partir de 1980, ont été relayés par une mobilisation de masse constante en Kabylie. Depuis, les mouvements de protestation et de revendication n’ont jamais cessé dans cette région. Mais cet assouplissement sur « la question berbère » est aussi lié à des évolutions du contexte politique global algérien. Le parti unique s’est effondré. Il y a eu desserrement de l’étau. D’autre part, à partir du milieu des années 1980, un autre phénomène est venu changer profondément la donne politique : l’islamisme radical, devenu, au tournant des années 1990, l’ennemi numéro 1. La menace islamiste a amené le pouvoir algérien à chercher des alliés potentiels du côté des Berbères.

Résultat, la langue berbère, le tamazight, est aujourd’hui enseignée dans les écoles algériennes…
J’insisterai sur la nécessité d’être extrêmement précis concernant la reconnaissance de la langue berbère et son enseignement. Il serait inexact de parler de reconnaissance pleine et entière et d’un développement vigoureux de l’enseignement. Le berbère est encore dans une position très marginale dans le système scolaire et dans la vie publique. Les mesures prises par l’État ne sont pas encore de nature à assurer la survie, une diffusion large et le renforcement du statut réel de cette langue.


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samedi 23 février 2013

Précison de Moussa Nait Amara, Conseiller du Président du MAK


Précison de Moussa Nait Amara, Conseiller du Président du MAK

22/02/2013 - 23:55

KABYLIE (SIWEL) — Pour éviter tout éventuel amalgame quant à sa probité et la sincérité de son combat pour la kabylité de la Kabylie, le militant de la cause kabyle, Moussa Nait Amara, Conseiller du Président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), a envoyé ce communiqué à Siwel :


Moussa Nait Amara (à g.) aux cotés de Ferhat Mehenni (PH/DR)
Moussa Nait Amara (à g.) aux cotés de Ferhat Mehenni (PH/DR)
« Précision 

Un minable raciste et anti-kabyle vient de signer, sur le site "Algérie patriotique" appartenant au fils du général sanguinaire Khaled Nezzar, un éditorial ordurier avec un pseudo presque identique à mon nom et prénom (M. Ait Amara), dans lequel il s'est attaqué au Président du Gouvernement provisoire kabyle en exil, Ferhat Mehenni. 

Fidèle au long parcours que je partage avec le leader Kabyle et fidèle l'amitié qui nous lie depuis 20 ans, je dénonce ces pratiques de bas niveau et je tiens à demander à tous les militants autonomistes de ne pas confondre ce pseudo avec mon nom. 

Gloire à notre Kabyle 
Vive le MAK et le GPK 
Moussa Nait Amara, Conseiller du Président du MAK » 

SIWEL 222355 FEV 13

vendredi 22 février 2013

Réponse d'un kabyle au fils du général Nezzar : Occupez vous des dessous de votre père accusé de crimes de guerre


Réponse d'un kabyle au fils du général Nezzar : Occupez vous des dessous de votre père accusé de crimes de guerre

22/02/2013 - 14:44

ALGER (SIWEL) — Dans un édito signé sur le site Algériepatriotique, appartenant au fils du général Khaled Nezzar, le rédacteur s'attaque à M. Ferhat Mehenni et au MAK. Un militant du MAK a réagit à cette attaque et conseille au fils du général Nezzar de s'occuper des dessous de son père, accusé, rappelle le militant, de crime de guerre et poursuivi par la justice suisse.


Pour Algeriepatriotique 

Occupez-vous des dessous de votre père accusé de crimes de guerre 

Dans un écrito faisant office d’un édito, le site de désinformation algériepatriotique, appartenant au fils du généralissime Khaled Nezzar, s’attaque à M. Ferhat Mehenni et au MAK. Le fils du général Nezzar a le droit de donner son appréciation sur une idée, mais de loin, puisqu’elle ne concerne, outre mesure, que les Kabyles et rien que les Kabyles. Pour donner un sens à ses péroraisons, le fils Nezzar, en bon élève de caste au pouvoir, empreinte un sentier déjà connu de ses pairs. Signer d’un nom kabyle (Ait Amara), comme le font tous les autres apparatchiks du régime, pour se cacher derrière le pseudo kabyle, et taire ainsi, aux yeux des électeurs de son site, sa haine du kabyle. 

Loin s’en faut, le fils de Nezzar doit d’abord s’occuper des dessous de son père, accusé, pour rappel de crimes de guerre. Faut-il rappeler au rejeton de Nezzar que son père, dont les dessous vont êtres déballés par la Justice suisse, est le premier ennemi de l’Algérie au même titre que les islamistes. Il doit s’occuper du cas clinique de son père pour nous dire qui a tué Boudiaf et dans quel objectif. Le rejeton Nezzar doit nous expliquer comment il a acquis sa fortune, ses terrains à Alger et dans d’autres wilayas. Le fils Nezzar doit nous expliquer comment son paternel a autant de moyens même pour arrêter de fumer, il part en Europe? 

Il doit nous expliquer comment son père s’est accaparé des terrains à Ben Aknoun, avant qu’une faculté de l’information ne soit réalisée. Il doit nous expliquer comment un gros poisson comme Nezzar a pu passer entre les petits filets de la justice pour le sort réservé aux appelés de l’ANP durant les années du terrorisme ? Il doit aussi expliquer ce revirement spectaculaire de son père durant les premières années du règne de Boutef, avec son livre, Bouteflika, l’homme et son bilan, et ensuite, son soutien à ce même personnage? Il doit aussi nous expliquer comment des milliers d’Algériens ont trouvé la mort devant les casernes de l’armée, sans voir réagir les soldats qui obéissaient aux ordres de leurs supérieurs ? 

Khaled Nezzar et sa clique ne sont pas le meilleur exemple de nationalisme ou d’amour du pays. Son fils doit nous informer si son père, général de l’armée, ancien ministre de la Défense, conseiller de Boudiaf, membre du HCE, perçoit toujours sa retraite en tant qu’ancien de l’armée française qui a combattu les moudjahidine jusqu’en 1961 ? Il doit s’expliquer sur sa responsabilité dans la décennie dite noire qu’a vécu le pays et son lot de mort. Nezzar doit d’abord répondre de ses crimes contre les manifestants d’Octobre 88, où 500 jeunes ont trouvé la mort, des milliers de victimes de torture, de viol… 
Ce sujet intéressera les Algériens mieux que les pérégrinations de son fils, patron et agresseur de journalistes …. 

Amnay Ait Ifilkou 
Siwel 22 1444 FEV 13 

jeudi 21 février 2013

DRAPEAU KABYLE | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


DRAPEAU KABYLE

APPEL A PROPOSITIONS

Dans le concert des nations, un peuple est immédiatement identifié par son drapeau et son hymne national.
Dans les rencontres sportives internationales, par exemple, ils sont déclinés ensemble pour accompagner la victoire des champions. Plus généralement, ce sont des symboles qui donnent un caractère officiel et solennel aux événements.
20/02/2013 - 20:36 mis a jour le 20/02/2013 - 20:36 par Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement Provisoire Kabyle

A ce titre, pour que la Kabylie prenne place dans le concert des nations, dans les meilleurs délais, elle a besoin d’un drapeau au même titre que toutes les nations du monde aux côté desquelles elle sera amenée, un jour ou l’autre, à siéger.
L’Anavad, après en avoir validé le principe, lance un appel à propositions.
Un drapeau ne se monnaye pas. La contribution se veut bénévole et financièrement désintéressée. Le prestige que les participants en tireront sera d’une dimension Historique.
Les citoyens sont donc invités à nous faire part de leurs propositions en les dotant des symboles et couleurs de leur choix.
L’Anavad estime que l’emblème national kabyle devrait avoir pour base, l’actuel drapeau amazigh dont, toutefois, il se distinguera par des caractéristiques spécifiques de la Kabylie.
Par exemple, il serait souhaitable que l’olivier symbolisant l’Anavad figure dans les modèles proposés.
Le choix final du drapeau Kabyle se fera sous la très haute autorité de l’Anavad qui a constitué une commission citoyenne à cet effet.
Elle est présidée par Mme Kamila Adli assistée par une quinzaine de personnes en Kabylie et dans le monde.
Le site de l’Anavad www.anavad.org accueillera les propositions qui seront sélectionnées, par la Commission « Drapeau-Kabyle », parmi les plus significatives.
Le drapeau qui sera finalement adopté, pourrait également être une synthèse des éléments, couleurs et modèles proposés.
Dans un délai de 45 jours à compter de ce moment, la commission rendra un premier rapport à l’Anavad qui, en collaboration avec la Direction du MAK et du Réseau-Anavad, optera lors d’un Conseil des Ministres Elargi, spécialement consacré à ce sujet, pour notre drapeau officiel, du moins, jusqu’à l’avènement d’un Etat kabyle.
Bien entendu, comme pour l’hymne national kabyle, Il appartiendra à une Constituante Kabyle d’adopter le drapeau définitif.
20/02/2013
Ferhat At Said (Mehenni)

mercredi 20 février 2013

La voiture d’un journaliste volée et ses comptes Internet piratés | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Des personnes sans foi et ni loi, n’hésitent pas à s’attaquer au bien des journalistes. Un moyen de pression qui vise à faire taire les journalistes. Ces personnes dont l’identité n’est pas encore connue semble agir en toute quiétude.
19/02/2013 - 18:47 mis a jour le 19/02/2013 - 19:19 par Mohand T.

A Tizi-wezzu, des journalistes font encore face à des menaces et à des pressions par des énergumènes sans foi ni loi qui n’hésitent pas à s’attaquer aux biens des gens des médias.
Vraisemblablement, un moyen de pression qui vise à faire taire les journalistes. Ces individus dont l’identité n’est pas encore connue semble agir en toute quiétude. Le cas d’un journaliste de Tigzirt qui vient de subir le vol de sa voiture. Quelques jours auparavant, c’est son compte facebook et sa boite E-mail qui ont été piratés. Dans communiqué publié sur le net, le journaliste écrit que « depuis le 13 septembre je suis entré dans une zones de déstabilisation qui vise ma personne et mon entreprise. Je pense que mon rôle et mes activités dérangent peut être certains milieux occulte. En l’espace de quatre jours, des malfaiteurs ont réussi à pirater ma boite e-mail et mon compte facebook et dans la nuit de vendredi aux environs de 3h du matin ils ont volé ma voiture ».
Selon le journaliste, « on ne va pas baisser les bras, le combat et les efforts se poursuivront, nous sommes déterminés. Que ces personnes sachent que nous sommes des montagnards durs et aguerris ». Une plainte est déposée auprès des services de sécurités de Tigzirt.
Ces pratiques sont courantes en kabylie. Des journalistes sont régulièrement malmenés et agressés dans l’exercice de leur fonction, quelquefois par ceux même qui sont sensés faire la loi. Et pourtant une association de correspondants et journalistes de Tizi-wezzu existe. Cependant celle-ci ne fait rien pour défendre le droit des journalistes. Elle limite ses activités à la célébration de la journée mondiale de la presse.
Mohand T.

Djafar Khenane : "Notre Kabylie est menacée de disparition" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

L’heure est grave. Notre Kabylie est menacée de disparition. Notre identité d’extinction. Le pouvoir algérien, ou l’Algérie tout court, ne cesse de lancer des assauts pour normaliser la Kabylie, seul territoire où des poumons peuvent respirer l’air pur de la liberté.
20/02/2013 - 00:10 mis a jour le 20/02/2013 - 00:11 par Djafar Khenane

Malheureusement aujourd’hui, les ennemis du peuple kabyle sont sur le point d’achever leur plan. La preuve, dans la ville de Tizi Wezzu, les Kabyles deviennent, jour après jour, minoritaires. Et dire que Tizi Wezzu est la capitale du Djurdjura.
Si nous voulons vraiment sauver notre identité, commençons déjà par la définir :

-Sommes-nous Algériens ?
-Sommes-nous Amazighs ?
-Sommes-nous Kabyles ?
La réponse est simple. Nous sommes Kabyles. Nous appartenons bien entendu à la grande amazighe.
Dire que nous sommes Kabyles, ne signifie nullement vouloir nous éloigner des autres Amazigh, mais juste affirmer notre kabylité dans dans le respect des particularismes qui fondent chaque peuple de ce grand ensemble.
Si nous appuyons notre réflexion sur la proclamation de l’Etat de l’AZAWAD en avril 2012, il n’y a pas eu de revendications amazighes ches nos frères touaregs. Même leur drapeau est dépourvu de l’Aza Amazigh . Ils se sont définis en tant que peuple à part enitère assumant pleinement son droit à l’autodétermination .
Prenons-les donc comme exemple. Le MNLA a dépassé le cap de l’amazighité. Cessons à notre tour d’y noyer nos revendications nationales dans un cadre restrictif c’est-à-dire linguistique. Thamazgha, la Numidie, ... c’est notre passé dont nous sommes fiers, mais elles ne sont plus d’actualité ou du moins il faut les repenser d’une autre façon sur la base du droit de chaque peuple Amazigh de se disposer de lui-même.)
Désormais, une mise à jour doit être faite.
Dans le monde actuel, tout change, tout se transforme, tout évolue, c’est la même chose en ce qui concerne notre identité. Depuis 1926, notre combat, il faut l’admettre, était erroné en croyant que nous partageons les mêmes aspirations que le reste des algériens. On pensait que les Algériens, une fois libérés, se réjouiraient de se définir en tant qu’Amazighs et renoueraient rapidement avec leurs racines berbères. Mais force est de constater que ceux qu’on considéraient comme des amazighs arabisés s’assument en tant qu’Arabes. Laissons-les être ce qu’ils veulent.
Se définir comme Amazigh, aujourd’hui, aide beaucoup plus l’Etat algérien dans sa conquête de la Kabylie. C’est dans la berbérité que se fait la dissolution de notre kabylité.
· Primo : L’amazighité est manipulée par le pouvoir. pour minorer les kabyles, il met en avant son fameux slogan : nous sommes tous des amazighs, De ce fait, tous les algériens même ceux qui se proclament Amazighs arabisés par l’Islam ont leur mot à dire quant au statut et l’avenir de l’amazighité dans ses trois dimensions : identitaire , culturelle et linguistique.
· Secundo : Au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas réellement de langue tamazight mais une famille de langues Amazighes. Taqvaylit est une langue, et non une variante du berbère. ça serait un mensonge de dire qu’un Chaoui parle la même langue qu’un Targui ou qu’un Targui parle la même langue qu’un Kabyle. Ces langues sont sœurs, certes mais aucune ne peut se confondre avec le Kabyle. D’ailleurs, ça se confirme dans le Congrès mondial Amazigh où les participants ont toujours été contraints d’empreinter une langue étrangère pour se comprendre. En linguistique, la parenté ne fait pas l’identité.
· Tertio : Tamazigh langue nationale et officielle sera un "cadeau" empoisonné pour la Kabylie. En effet, même si thamazigh est reconnue et enseignée, le pouvoir de décision et de rédaction des programmes d’enseignement resteront entre les mains de l’Etat algérien. Donc, le pouvoir algérien pourra l’instrumentaliser contre nous, et surtout la pervertir, ce qu’il est en train de faire avec la pseudo constitutionalisation de Tamazight comme langue nationale. Et qui sait, peut-être qu’un jour, nos enfants apprendront dans un cours d’histoire que Matoub est mort de vieillesse, que Ferhat était un traître et que nous, les Kabyles, sommes descendant des Vikings… Raisons pour lesquelles aujourd’hui certains élèves Kabyles ne « se sentent pas concernés » par ce soi-disant enseignement de cette langue.
L’algérianité ne peut en aucun cas incarner notre vraie identité dès lors que l’Algérie elle-même est une création coloniale. Pour Ferhat ABBAS : « Il n’y a pas de Nation algérienne ». donc, on ne peut pas appartenir à une nation fictive.
Cependant, rappelons que la définition de Nation est : groupe humain possédant une même langue, partageant des valeurs communes, uni par l’Histoire et vivant sur un territoire délimité par des frontières intangibles. Ce qui fait que normalement, si on se fie à cette carte d’identité algérienne, un Kabyle et un Oranais partageraient les mêmes valeurs, auraient la même Histoire et parleraient la même langue : ce qui est catégoriquement FAUX !
L’Histoire progresse et nous nous devons d’avancer avec elle. L’existence de la Nation et du peuple Kabyle ne sont plus à démontrer. Malheureusement, un peuple sans Etat n’existe pas. De même, une langue sans institution est condamnée à disparaître. Travaillons pour la création effective d’un Etat kabyle.
Dans son second Congrès, le MAK a adopté l’autodétermination comme objectif. L’autodétermination permet toutes les évolutions que jugera la kabylie utile pour son avenir et son devenir.
L’autodétermination est un droit donnant à tout peuple la possibilité de choisir son destin librement. Réjouissons-nous de cette nouvelle étape franchie par le MAK, car elle permet aux indépendantistes et aux autonomistes de rassembler leurs forces pour la libération de la Kabylie.

Vive le MAK !
Vive le Gouvernement Provisoire de la Kabylie !
Vive la Kabylie libre !
Djafar Khenane pour Tamurt.info

Azawad: Rassemblement réussi du collectif des Amazighe de France en soutien aux Touareg et à l'Azawad

Azawad: Rassemblement réussi du collectif des Amazighe de France en soutien aux Touareg et à l'Azawad

20/02/2013 - 01:17

PARIS (SIWEL) — La manifestation, transformée en rassemblement, a réuni bon nombre d'organisations amazighes allant des ONG, aux associations culturelles et aux mouvements politique Amazighs, tous réunis sous la bannière de la défense de l'un des leurs. C'est environ 300 personnes qui ont répondu à l'appel du Collectif des Amazighs de France pour apporter leur soutien au peuple Touareg et à l'Azawad. La manifestation prévue au départ n'a finalement pas été autorisée "personnes n'a jamais été autorisé à faire une manifestation au quai d'Orsay" ont répondu les services de la préfecture, mais deux jours seulement avant l'évènement. Le Collectif a décidé de maintenir l'appel et de se contenter, pour cette fois, d'un rassemblement en se promettant de poursuivre leur mobilisation car les massacres se poursuivent sur les civils azawadiens.


Rassemblement du collectif des Amazighs de France en soutien à l'Azawad lors de la lecture de la lettre adressée à Laurent Fabius.(PH/DR)
Rassemblement du collectif des Amazighs de France en soutien à l'Azawad lors de la lecture de la lettre adressée à Laurent Fabius.(PH/DR)
Les drapeaux amazighs étaient présents en masse. Beaucoup de manifestants étaient enveloppés dans leur drapeaux aux couleur de Tamazgha, l'antique Numidie (Berbérie). Il y avait également le drapeau Corse et le drapeau Kurde qui flottaient au côté du drapeau Amazigh et du drapeau de l'Azawad. Le collectif a confectionné deux grandes banderoles sur lesquelles ont pouvait lire, " Les Amazighs de France avec l'Azawad", et "Azawad souverain, ni Aqmi ni Mali". Sur un grand nombre de pancartes étaient inscrit des mots d'ordre favorable à l'Azawad, au MNLA et aux Touaregs, un des peuples amazighs qui vivent depuis des millénaires dans tout le quart Nord-Ouest de l'Afrique (Afrique du Nord + Sahel).
L'objectif de la manifestation, finalement interdite, était d’interpeller la France officielle sur ses lourdes responsabilités, celles d'hier et celles d'aujourd'hui, dans le drame que vit l'Azawad depuis le découpage colonial, de même que dans les massacres que subissent actuellement les civils azawadiens, victimes des exactions de l'armée malienne sans que rien ne soit fait pour les en empêcher, et même pire que cela puisque c'est bien l'armée française qui ouvre la voie aux soldats maliens qui s'en donnent à cœur joie pour massacrer des centaines de civils.

Les principaux slogans du rassemblement étaient "Halte au néocolonialisme", "Non à la France, Non aux islamistes, Non au Mali", "Pour un Etat fédéral amazigh, fin des frontières coloniales", "Décolonisons Tamazgha", "MNLA seul représentant légitime de l'Azawad". Une grande pancarte était réservée à Abdoul Karim Ag Matafa, enlevé à Ménaka, par l'armée malienne dans des circonstances très obscures qui mettent en jeu la complicité de la France. Abdoul Karim Ag Matafa a été enlevé avec trois combattants du MNLA suite à un RDV avec un officier français, comme le stipule un communiqué du MNLA qui a été depuis suspendu en attendant la suite de ce trouble évènement. Sur une autre pancarte, on pouvait lire "la France livre nos frères pour le pétrole et l'uranium".

Ce samedi, le 16 février, à l'appel du collectif de soutien à l'Azawad, les azawadiens et le MNLA ont bénéficié du soutien des amazighs mais aussi de bon nombre de peuples, dont le peuple kurde. Sur une affiche plastifiée, on pouvait lire "le peuple kurde solidaire du peuple amazigh dans son combat pour l'égalité". Les représentants du Kurdistan n'ont pas pu prendre la parole pour exprimer leur soutien en raison d'une autre manifestation en faveur des kurdes de Syrie mais ils ont tenus à venir apporter leur soutien avant d'aller rejoindre la manifestation kurde. Il y avait également la présence d'artistes kabyles tel que Malika Domrane et Tenna, venues apporter leur soutien à la cause de l'Azawad.

Le rassemblement a débuté par la lecture de la lettre rédigée par le collectif et remise au cabinet de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères. C'est Nadia Ouldsaid, membre du collectif des Amazighs de France qui a lu cette lettre dans laquelle il était précisé que l'Azawad avait été "discriminé par la France dans la mesure où il n'avait jamais bénéficié d'aucune aide dans la lutte qu'il mène seul, depuis des années, contre le terrorisme." réduisant ainsi le MNLA "à affronter seul une coalition d'islamo-terroristes et de narcotrafiquants qui sévissent dans l'Azawad depuis plus de 10 ans à l'ombre des régimes maliens."

La lettre souligne également que les Amazighs de France, considèrent que "la responsabilité de la France est doublement engagée dans le drame que vit le peuple Touareg de même que l'ensemble des communautés de l'Azawad. D'abord dans la création d’un Etat artificiel qui a refusé de tenir compte de la volonté des peuples concernés, notamment du peuple Touareg, puis dans l’opération Serval puisque celle-ci semble prendre l'allure d'un règlement du problème malien qui passerait par le sacrifice des aspirations des Azawadiens livrés à la vengeance du pouvoir malien". Un pouvoir malien dont il convenait par ailleurs de "souligner l'illégitimité institutionnelle, car issu directement d'un coup d'Etat militaire.".

A travers cette lettre, le collectif a également rappelé que le MNLA est un "mouvement démocratique et laïc qui n'a d'autres buts que la défense des droits et des intérêts du peuple de l’Azawad". Des droits "normalement garantis par le droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes". Le collectif a également préconisé "de mettre en place une force d’interposition onusienne comme l'ont suggéré récemment le Président François Hollande et le Vice-Président américain Joe Biden" afin de "garantir la protection des populations" et d'éviter "tout nouveau conflit".

Nadia Ould Said a également demandé à tous les participants de bien vouloir envoyer cette lettre à Laurent Fabius, Ministre français des affaires étrangères, au 37 quai d'Orsay

Le porte parole du MNLA, Mossa Ag Attaher qui devait être là pour cette manifestation n'a pas eu son visa français. C'est Moussa Ag Assarid qui a pris la parole pour représenter l'Azawad. Il a commencé par remercier les amazighs pour leur soutien aux touaregs mais aussi à l'ensemble des composantes de l'Azawad car l'Azawad est effectivement multiple. Puis il a retracé l'Histoire de l'Azawad depuis la première révolte de 1963 en précisant que l'Azawad n'a rien contre le peuple malien qualifié de "peuple frère" mais contre un système qui a marginalisé les populations du Nord qui n'a cessé de vivre au rythme des révoltes pour acquérir le droit à une vie de dignité et de liberté. "Nous ne sommes contre aucun peuple au monde" dira-t-il mais "aujourd'hui il y a bien un risque d'ethnocide , de génocide dans l'Azawad" et "c'est la responsabilité de la France, en premier lieu, et de la communauté internationale, de tout faire pour que cela n'arrive pas". Moussa Ag Assarid est revenu sur les massacre relayé par la presse dans plusieurs localité du Sud comme de l'Azawad: "l'armée malienne est en train de massacrer notre population et c'est suite à la venue de l'armée française dans l'Azawad que l'armée malienne est revenue et commet des massacre sur les populations civiles". Moussa Ag Assarid a attiré l'attention sur les milices ethniques "formée, équipée et lancée pour commettre des crimes déjà commis en 1990". Il a également rappelé l'arrestation de Abdoul Karim Ag mataf et de ses trois compagnons aujourd'hui entre les mains des maliens ou des milices en demandant leur libération immédiate et sans condition. Citant l'Aménokal des Ifoghas, Intalah Ag Attaheri, il dira à propos de la France: "Vous êtes venus nous coloniser et en partant, vous nous avez mis entre les mains du Mali. Aujourd'hui vous revenez et vous devez régler les problèmes qui n'ont jamais été réglés depuis des décennies"

Ensuite plusieurs intervenants se sont succédés à la tribune pour exprimer leur solidarité avec les azawadiens qu'ils soient Touaregs, Peuls, Songhais ou Maures. Parmi les intervenants, il y avait François Alfonsi, président du Friendship euro-amazigh, Ferhat Mehenni, président de l'Anavad, Fathi Nkhlifa, président du Congrès mondial amazigh, Jean Jacob Bicep eurodéputé Europe- Ecologie, Malika Matoub de la Fondation Matoub Lounes, Mona Bras ,Vice Présidente de Régions et Peuples Solidaires, et Gael Simon, assistant de Paul Molac qui est venu représenter le député français.

Plusieurs représentants d'associations et de mouvement amazighs, dont certains sont membres du collectif, ont également pris la parole pour se porter solidaire de l'Azawad, des Touaregs et du MNLA. Tous ont dénoncé la position de la France qu'ils considèrent à l'unanimité comme étant la principale responsable du drame des Touaregs et de l'Azawad.

Mona Bras ,Vice Présidente de Régions et Peuples Solidaires a rappelé au cours de son allocution que "les breton et les corses sont les premiers peuples à avoir subi la colonisation française et qu'ils continuaient à la subir".

Fathi N Khlifa, le président du Congrès mondial Amazigh, a insisté pour souligner que "Ce qu’il était important de comprendre, c’est que ce qui s’est passé dans l’Azawad ne se réduit pas à quelques rebelles qui ont pris les armes contre l’armée malienne. C’est une vraie révolution". Sur la responsabilité française dans ce drame azawadiens, le président du Congrès mondial amazigh dira "Le gouvernement français savait tout de la corruption du gouvernement malien, de ses liens avec les trafiquants et les groupes armés fondamentalistes. Le Mali n’était qu’un nom : le gouvernement malien n’a jamais existé au Nord. Sinon, comment croyez-vous possible que le MNLA ait pu conquérir tout le Nord en deux mois en 2012 ?". Fathi Nkhlifa précisera par ailleurs que "Le MNLA n’est pas juste un mouvement touareg, il représente tous les gens du Nord. Le vice-président du MNLA est un Songhaï. Mais nous parlons beaucoup des Touaregs parce que ce sont eux qui ont pris les armes et donné leur sang. Ce sont les seuls. Ils se sentent intimement liés à ce territoire."

Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement provisoire kabyle, a rappelé que l'on pouvait "contraindre le MNLA à renoncer à sa déclaration d'indépendance" mais qu' "une fois que la France partira, il n'y aura pas de nouveau Mali, les pratiques anciennes reprendront le dessus". Fustigeant le rôle de la France, il a souligné l'incohérence de ses positions en rappelant que "la France est en train de soutenir aujourd'hui les putschistes qu'elle dénonçait hier". Puis il a rappelé le rôle nuisible de l'Algérie officielle : "C'est par peur de la contagion de l'indépendance de l'Azawad vers l'indépendance de la kabylie que l'Algérie a crée, armé, et financé le Mujao, Ansar Dine", il rajoutera que "l'Aqmi est aussi son œuvre". Poursuivant dans la mise à nu des noirs dessins de l'Algérie officielle, il dira "C'est l'Algérie qui a donné ordre à Ansar Dine d'attaquer Bamako pour précipiter l'intervention française" mais, précise-t-il: "une fois que la France est arrivée, où est Ansar Dine, ou est le Mujao,? il n'y a que le vrai qui reste: le MNLA ! le MNLA est un acteur privilégié, il est légitime et personne ne peut l'enlever de la table des négociations pour le droit à l'autodétermination de l'Azawad". C'est en s'adressant à la France officielle que Ferhat Mehenni termine son propos "Nous souhaiterions que la France comprenne une bonne fois pour toute que les frontières héritées de la colonisation sont un enfer pour les peuples et sont un frein au développement de la démocratie et de la liberté et de la prospérité en Afrique".

François Alfonsi, eurodéputé corse et président du Friendship euro-amazigh, a rappelé à la France officielle que "Les exactions de l’armée malienne et des milices qui lui sont associées engagent la responsabilité de la France". Il a également appelé à la tenue d'une "conférence sur l’avenir de l’Azawad" dans laquelle précise-t-il le MNLA "a toute sa place" François Alfonsi a précisé que "Sur le front militaire, le MLNA participe à l’action aux côtés de l’armée tchadienne et de l’armée française. La presse internationale en a fait état. C’est un fait militaire dont il faut tirer les conséquences politiques. Les autorités françaises ont pris l’initiative de l’intervention militaire, mais elles ne peuvent en rester là. L’initiative militaire doit s’accompagner d’une initiative politique. Une conférence sur l’avenir de l’Azawad doit impérativement être réunie, et c’est à la diplomatie française d’en prendre l’initiative, avec l’appui des organisations internationales majeures comme l’ONU, en associant l’Union Européenne, et en l’ouvrant à toutes les forces parties prenantes de la lutte contre le terrorisme. Le MLNA a toute sa place dans une telle conférence, comme il a aujourd’hui toute sa place dans l’action militaire."

Les interventions des invités étaient entrecoupées de passages musicaux de toutes les régions de la vaste Tamazgha. Des airs Tamashek, Kabyles, Rifains, Chelha, Chaoui ont enchanté les quelques 300 participants et même les services de sécurité ont apprécié le déroulement ordonné du rassemblement malgré la gravité de la situation et le ressentiment Amazigh vis à vis de la France. Il faut toutefois préciser que ce 16 février, la préfecture de police avait accordé deux manifestations, le même jour, à la même heure; mais comme nous dira un des policiers en faction "les manifestations berbères (amazighs) ne posent jamais de problème de sécurité, ce ne sont ni des extrémistes, ni des terroristes".
A la fin du rassemblement de solidarité avec l'Azawad, plusieurs manifestants dont la plupart des membres du collectif des amazighs de France qui ont organisé cette action de solidarité avec l'Azawad sont allé rejoindre, devant l'ambassade du Maroc à Paris, un autre sit in de protestation contre la répression des manifestations amazighes de Hoceïma et d'Agadir.

Le collectif des amazighs de France s'est promis de s'organiser en véritable rempart contre le déni d'existence, la répression et la spoliation de tous les amazighs sur la terre de leurs ancêtres.

En pièce jointe, la lettre adressée à Laurent Fabius, Ministre français des affaires étrangères.
Le collectif des Amazighs de France demande à toutes les bonnes volontés de l'envoyer à leur tour au ministère des affaires étrangères.

zp,
SIWEL 200117 FEV 13