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mercredi 19 décembre 2012

La Kabylie condamne la complaisance de la France


La Kabylie condamne la complaisance de la France

19/12/2012 - 21:10

TIZI-WEZZU (SIWEL) — Le président du MAK a eu des propos très dur à l'encontre de François Hollande : « Au lieu de se rendre en Kabylie, théâtre de la guerre d’Algérie et bastion de la francophonie, François Hollande sera en visite demain à Tlemcen [...] une ville réputée pour être la région emblématique des "amis de la France coloniale", celle qui a enfanté les Emir Abdelkader, les Messali et les Bouteflika. Dès lors, il n’est pas étonnant que François Hollande préfère honorer les vaillants serviteurs de la France coloniale plutôt que les Chefs kabyles de la révolution algérienne. Ce n’est pas à Amirouche, à Abbane ou à Krim qu'il rendra hommage, il n’a aucune raison de le faire ».


Bouaziz Ait-Chebib, Président du MAK, lors du point de presse à la fin du rassemblement
Bouaziz Ait-Chebib, Président du MAK, lors du point de presse à la fin du rassemblement
A l’arrivée des organisateurs sur la place de l’ancienne mairie, déjà occupée par les forces de répressions, un officier de police, s’adressant en kabyle aux organisateurs, entre d’emblée dans la provocation : « le kabyle n’est rien d’autre qu’un dérivé de l’arabe » dit-il en voulant se moquer de la langue kabyle, qui est pourtant sa langue maternelle. Imperturbable, le président du MAK lui répond en lui disant « visiblement le débat linguistique te dépasse, mai faut que tu sache une chose : notre combat te concerne toi aussi. Dans la Kabylie libre et autonome, tu ne seras pas obligé de te renier ni de réprimer tes frères au profit d’un régime qui te méprise et dont tu reproduis les arguments sans valeurs, dignes des Bachaghas de la colonisation française .En Kabylie Libre et autonome, tu exerceras ta fonction dans la le respect, la confiance et la dignité. Tu seras respecté par le citoyen car tu seras là pour assurer sa sécurité, ce qui n’est, hélas pour toi, pas le cas aujourd’hui.» 

Puis s’adressant au public, le premier responsable du MAK dira : « Le pouvoir use de tous les moyens pour nous museler mais en vain car personne ne peut nous réduire au silence ou triompher de notre mobilisation. Notre combat est juste et légitime. Il est par conséquent bien plus puissant que le mépris, l’injustice et la répression que ce régime illégitime et infâme exerce à l’encontre du peuple kabyle déterminé à s’émanciper du régime raciste d’Alger » 

L’occupation de l’ancienne place de la mairie par les éléments de la répression algérienne est un aveu de faiblesse qui démontre que l’Algérie de Bouteflika n’a pas d’autre argument que la répression pour cacher l’ignominie de sa gouvernance « tous les mensonges du monde ne peuvent vaincre la vérité. Tôt ou tard la justice triomphera de l’injustice. Nous réussirons tôt ou tard à libérer la Kabylie du joug de cette Algérie arabo-islamique qui n’est rien d’autre qu’un Etat néo-colonial qui n’a vu le jour que pour remplacer l’Algérie française » déclare Bouaziz Ait-Chebib. 

Concernant la visite du président français au régime algérien, le président du mouvement autonomiste dira « François Hollande est venu rendre visite à ses partenaires de l’Etat néocolonial d’Algérie. Cette dernière demeure, à ce jour, une colonie française sous couvert d’une fausse indépendance ». Attaquant la France officielle et l’Algérie officielle sur l’exploitation des gaz de schiste le président du MAK dira : « L’exploitation en Algérie du gaz de schiste au profit de l’ancienne puissance coloniale est un crime. Cette exploitation en Algérie pour la France, qui par ailleurs l’interdit sur son territoire, se fera au détriment de la santé publique algérienne. Comment peut-on expliquer le mépris commun de ces deux Etats à l’encontre de la santé des populations algériennes autrement que par une profonde convergence d’intérêts ». 

Les autonomistes kabyles ne décolèrent pas face au mépris des peuples de la part du pays qui a vu naître, à Paris, la déclaration universelle des droits de l’Homme. Intervenant à ce sujet, Bouaziz Ait-Chebib dira : « C’est à titre symbolique que nous interpellons le président français contre la politique de deux poids deux mesures que son pays pratique au détriment des droits des peuples qu’ils disent promouvoir dans des discours vagues et généralistes et jamais dans les faits ». 

« La politique extérieure de la France n’honore en rien ce pays réputé dans le monde entier comme étant le berceau des droits de l’homme. La France coloniale a combattu les amazighs. C’est elle qui a en premier pratiqué la politique de dépersonnalisation des amazighs. N’est-ce pas elle qui a transformé tous les At en Beni, les Asif en Oued, les Taddart en Dechra etc. etc. Ne leur ayant jamais pardonné d’avoir été les acteurs acharnés de la décolonisation de l’Afrique du Nord, après les indépendances, la France a tourné le dos aux amazighs et a prêté main forte aux idéologies arabo-islamiste qui lui ont succédé » 

Aujourd’hui la France officielle, tout comme Rome du temps de Jugurtha, serait à vendre si elle trouvait acquéreur. Poursuit Bouaziz Ait-Chebib, il dira également que « C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’elle a accepté que le Qatar entre directement comme membre de la Francophonie en tant qu’Etat associé sans passer par la case observateur alors sans compter que ce pays anglophone n’a jamais eu un seul locuteur francophone. Le refus de reconnaître le droit du peuple Kabyle à l’autodétermination et le refus de reconnaître le GPK ne fait que confirmer le renforcement de la politique arabe de la France, une politique qui, en dépit du droit et du bon sens, se fait au détriment des peuples réels de l’Afrique du Nord : les amazighs » 

Poursuivant sur le volte de la politique internationale de la France, le président du MAK dira que « La politique que mène la France officielle contre les amazighs se fait au bénéfice de tous les nouveaux Etat issus des pseudos décolonisations. ». Selon Bouaziz Ait Chebib, cette politique néocoloniale a trouvé son apogée contre nos frères amazighs de l’Azawad « Les efforts conjoints de l’Algérie et la France contre l’avènement d’un Etat amazigh indépendant dans l’Azawad dénote à quel point le monde dit libre n’est qu’une duperie destinée à endormir notre méfiance. La communauté internationale, et la France en particulier pour ce qui concerne l’Afrique du Nord et le Sahel, bafoue le principe de l’égalité des peuples en droits. Quoi qu’il en soit, le peuple kabyle soutient le peuple frère touareg de l’Azawad qui triomphera de l’injustice, du mépris et de la trahison » 

Revenant au rassemblement et à l’occupation par la police de la place de l’ancienne mairie Bouaziz Ait-Chebib dira : « La répression de notre rassemblement est en soi une atteinte à la crédibilité de la France officielle. Le président de ce pays est en visite officielle dans un Etat qui n’a comme seuls modes de gouvernance, la répression, l’oppression, la corruption, le terrorisme et le grand banditisme chargé de mater la société. C’est une honte pour le pays des droits de l’homme » 

Évoquant la question des archives de la guerre de libération, cette affaire concernant directement et particulièrement la Kabylie, le premier responsable du mouvement autonomiste kabyle dira : « La France a décidé de lever le secret sur les archives de la guerre d’Algérie, soit ! Dans ce cas, étant la première concernée par ces archives, la Kabylie exige de l’ancienne puissance coloniale qu’elle a massivement combattue, que les archives la concernant de près ou de loin lui soient restituées. Dans le cas où elle les remettrait au régime anti-kabyle d’Alger, cela signifiera que la France et en particulier François Hollande compte contribuer, et en connaissance de cause, à la falsification de l’Histoire et au hold-up historique du combat de libération de l’Algérie au profit de ceux qui l’ont trahi ». 

Il poursuit sur l'état déliquescent de l'Algérie officielle qui « soigne son image pour la lutte à la succession de Bouteflika qui a d'ailleurs commencé depuis longtemps. Ce dernier, qui succédera à lui-même ou tout autre successeur ne pourra jamais être le président du peuple kabyle. La Kabylie, qui ne reconnait pas le régime raciste d'Alger et ses représentants, n'est pas concernée par ce conflit de vautour au sommet de l'Etat. Son combat n'est pas d'aider un clan au détriment d'un autre. Bouteflika, Toufik, Ouyahia ou le sinistre Belkhadem... pour nous, ils sont tous les même: ce sont les multiples faces de la même monnaie. Le peuple kabyle, lui, milite pour sa libération à travers l'instauration d'un Etat autonome. Tout reste n'est que mensonge et duperie " d aghuru " » 

Puis revenant au le rôle de la France officielle, le président du MAK dira : « Au lieu de se rendre en Kabylie, théâtre de la guerre d’Algérie et bastion de la francophonie, François Hollande sera en visite demain à Tlemcen : le choix de la capitale de la culture islamique n’est pas fortuit. Cette ville est réputée pour être la région emblématique des " amis de la France coloniale", celle qui a enfanté les Emir Abdelkader, les Messali et les Bouteflika. Dès lors, il n’est pas étonnant que François Hollande préfère honorer les vaillants serviteurs de la France coloniale plutôt que les Chefs kabyles de la révolution algérienne. Ce n’est pas à Amirouche, à Abbane ou à Krim qu'il rendra hommage, il n’a aucune raison de le faire ». 

Le président du MAK dira également que « le peuple kabyle demande réparation à l'ancien colon et pas seulement pour la période de la colonisation mais aussi pour le soutien apporté par la France officielle au pouvoir algérien dans ses politique racistes anti-kabyle par ce dernier depuis l'indépendance confisquée à ce jour. » Il a terminé son allocution en rendant hommage aux participants qui ont «défié la peur et la répression pour faire de ce rassemblement un acte de résistance contre l’oppression du régime et de ceux qui les cautionnent » et conclue en donnant RDV au peuple kabyle pour le 12 Janvier prochain « Le MAK qui demeure la seule vraie force d’opposition vous donne RDV pour Yennayer afin de réaffirmer la détermination du peuple kabyle à arracher son droit à l’autodétermination. » 

L'ancien président du conseil national du MAK, Hachim Mohand Ouamer, a pris la parole pour dire : « Nous sommes chez nous ici. Nous n'avons pas à demander d'autorisation pour nous rassembler dans le pays que nous avons libéré avec notre sang. il est inconcevable qu'un jeune policier vienne m'empêcher de m'exprimer en tant qu'ancien maquisard alors que sans le combat de mes semblables, il n'aurait jamais eu cette fonction. L'Etat Algérien est un Etat terroriste qui viole nos droits au vu et au su de tout le monde et les puissances occidentales préfèrent nous tourner le dos croyant que la situation ne changera jamais. Qu'elles se détrompent, le peuple kabyle va se libérer avec ou sans leur soutien et n'oubliera pas ceux et celles qui ont soutenu ses ennemis. » 

Enfin, la vénérable doyenne du militantisme kabyle féminin, Nna Newara prendra la parole pour dire « Nous en avons assez de ce pouvoir qui a fait des vrais algériens des étrangers dans leur propre pays. Mon père s'est sacrifié pour que moi et ma descendance vive dans la liberté et non pour être humilié par un pouvoir qui a assassiné 128 martyrs. » 

Le rassemblement n'a évidemment pas dérogé aux habituels slogans chers à la Kabylie tels que : Kabylie autonome ! Imazighen ! Justice pour nos martyrs ! Corrigez l'histoire, l'Algérie n'est pas Arabe! et Pouvoir assassin ! 

Enfin, il y a lieu de noter que des éléments de la police, très énervés par le discours de ont adressé à un groupe de manifestants des menaces visant le président du MAK: « on verra ça la prochaine fois! Votre président n'arrivera même pas à sortir de son lieu de domicile, il sera neutralisé avant même d'être sorti de chez lui » 

zp, 
SIWEL 192110 DEC 12 

Mémorable manifestation du MAK à Tizi-Ouzou contre le néocolonialisme français en Afrique du Nord | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Bouaziz Aït-Chebib dénoncera la politique menée jusque-là par la France officielle contre le peuple kabyle. De même, il fustigera le pouvoir algérien qui, au nom de l’arabo-islamisme, mène une politique d’anéantissement du peuple kabyle. « Nous ne sommes pas des Arabes ! Nous n’arrêterons jamais le combat commencé par nos ancêtres pour la reconnaissance de notre identité et notre culture ! Bouteflika peut devenir tout ce qu’il veut, mais ne sera jamais reconnu comme président des Kabyles ! », criera le président du MAK.
19/12/2012 - 19:35 mis a jour le 19/12/2012 - 18:44 par Saïd Tissegouine
A l’occasion de la visite de deux jours du président de la république française, François Hollande, arrivé aujourd’hui à l’aéroport international Houari Boumediène, la famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a organisé ce matin une manifestation mémorable à Tizi-Ouzou, et ce, en dépit du refus catégorique d’Alger et de la présence massive des forces de l’ordre sur la place de l’ex-Mairie, lieu choisi initialement par les organisateurs de cette dite manifestation.
La forte présence policière avait pour but l’empêchement des citoyens kabyles de dénoncer à l’occasion de cette visite du chef d’Etat français en Algérie, la politique néocoloniale de Paris vis-à-vis de l’Afrique du nord. Il y a lieu de retenir que les manifestants, sur coup de force des policiers armés de gourdins aussi longs mais plus épais que les battes de base ball, ont transféré leur rassemblement de quelques mètres du lieu choisi initialement. En effet, ils ont décidé de traverser la rue pour se tenir du côté est de l’édifice public connu sous l’appellation de « ex-Mairie ».
Le département répressif dépendant de Daho Ould-Kablia s’est trompé d’analyse car au lieu de la dispersion prévue, c’est un rassemblement gigantesque de citoyens qui a eu lieu au centre-ville de Tizi-Ouzou. En effet, quand un citoyen voit de loin le rassemblement, il ne tarde pas à le rejoindre pour s’enquérir des motifs. Et aussitôt informé des raisons de la manifestation, au lieu de continuer son chemin il se joint aux manifestants et épouse la cause. C’est ainsi qu’en un laps de temps d’une demie heure environ, des centaines de citoyens des deux sexes et de tous les âges ont occupé le trottoir et la moitié de la chaussée sur une distance de plusieurs mètres. Même la circulation automobile a été sérieusement perturbée. Constatant qu’un coup de répression risquait d’engendrer de graves conséquences, les flics ont fini par opter pour une méthode plus réconciliatrice et plus pacifique.
Pourtant, au début du rassemblement, ils ont été à l’origine de quelques heurts. Ceux-ci n’ont été d’aucune gravité cependant.
Quand les manifestants ont atteint un nombre incalculable et la presse fortement présente, le président du MAK, M. Bouaziz Aït-Chebib prit la parole. Muni d’un mégaphone pour porter loin sa voix, le premier responsable du MAK dévoilera le véritable contenu des dossiers portant sur la relation algéro-française et l’affaire du Mali. Concernant le premier point, l’orateur dira que « dans la réalité, l’Algérie demeure toujours comme une colonie française ». Il ne manquera pas de fustiger Alger qui n’arrête pas de servir les intérêts de la France, et ce, au détriment des Algériens ». Bouaziz Aït-Chebib dénoncera également la politique menée jusque-là par la France officielle contre le peuple kabyle. De même, il fustigera le pouvoir algérien qui mène une politique d’anéantissement du peuple kabyle, au nom de l’arabo-islamisme. « Nous ne sommes pas des Arabes ! Nous n’arrêterons jamais le combat commencé par nos ancêtres pour la reconnaissance de notre identité et notre culture ! Bouteflika peut devenir tout ce qu’il veut mais ne sera jamais reconnu comme président des Kabyles ! », criera le président du MAK. A ce moment, la foule, déjà chauffée à blanc, lance en chœur des slogans : « L’Algérie n’est pas arabe ! », « Kabylie autonome ! » (« … ! »). Concernant le dossier du Mali, le président du MAK commence par souligner que la Kabylie reconnaît le peuple AZAWAD et salut son combat pour l’indépendance. De même, l’orateur révélera que le terrorisme du Sahel « est monté de toutes pièces par les services secrets français et algériens » rien que pour tromper l’opinion internationale sur la justesse du combat que mène le peuple AZAWAD pour sa liberté. Bouaziz Aït-Chebib ira jusqu’à dire que Ansar Eddine, est en réalité un bars de la France et qui a pour mission de justifier la présence de la France néocoloniale au Sahel. S’agissant des motifs de toute cette agitation « créée par la France néocoloniale », le président du MAK l’expliquera par le fait que « cette France néocoloniale ne veut pas perdre les énormes privilèges dont elle a toujours joui au Sahel en corrompant le régime de Bamako ». « Avec l’indépendance du peule AZAWAD, expliquera l’orateur, Paris sera obligé de payer à sa juste valeur la matière première qu’il extrait du sous-sol se trouvant justement sur le territoire appartenant au peuple AZAWAD ». Le président du MAK citera dans la foulée la multinationale AREVA qui « pille » les richesses du Mali. Après avoir les dessous des cartes concernant le Mali, Bouaziz Aït-Chebib reviendra sur la notion de la liberté d’un peuple et le droit du peuple kabyle à jouir de l’autodétermination « car un pays ne peut être aimé et protégé que par ses propres enfants ».
Addenda : A la fin de sa prise de parole publique, le président du MAK a fait une déclaration à plusieurs médias. C’est suite à cela que la manifestation prit fin. Les manifestants se sont dispersés dans le calme.
Il y a lieu de relever que plusieurs personnalités ont pris part à cette action initiée par le MAK. C’est le cas d’Arezki About, président de la Maison du Citoyen de Tizi-Ouzou, d’anciens députés de la région, des enfants de martyrs de la révolution de Novembre I954, des Anciens combattants de l’ALN-FLN, des cadres et animateurs du CMA etc.
Saïd Tissegouine

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Hollande en Algérie, répression en Kabylie


Hollande en Algérie, répression en Kabylie

19/12/2012 - 12:08

TIZI-WEZZU (SIWEL) — Le rassemblement du MAK pour protester contre la caution politique de François Hollande au régime de Bouteflika a été empêché. Tôt dans la matinée, un important dispositif répressif a occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou avant que les partisans de l’autonomie ne viennent occuper le lieu prévu pour ce rassemblement. Malgré tous les moyens dissuasifs employés par les services de l'Etat algérien, un peu plus de 600 personnes ont défié la peur et ont affronté le dispositif répressif.


Répression policière dans les rues avoisinant la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou où devait se dérouler le rassemblement prévu, aujourd’hui19.12.12, contre la caution de Francois Hollande au régime raciste d’Alger
Répression policière dans les rues avoisinant la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou où devait se dérouler le rassemblement prévu, aujourd’hui19.12.12, contre la caution de Francois Hollande au régime raciste d’Alger
Tôt dans la matinée d’aujourd’hui, un important dispositif répressif composé de policiers et de brigades anti-émeutes ont occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou. En arrivant sur les lieux, 2 heures avant le rassemblement, les responsables du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie l’ont immédiatement constaté. Ils ont été d’emblée intercepté par un commandant de la police qui leur a demandé d’appeler à l’annulation du rassemblement « votre rassemblement n’est pas autorisé » leur dit-il, alors même que personne en Kabylie n’a jamais demandé d’autorisation. « Les autorisations sont demandées à des gouvernements légitimes. En Kabylie, on ne demande pas d’autorisation au régime raciste d’Alger. Nous ne vous reconnaissons pas » rétorque alors le Président du MAK, Bouaziz Ait Chebib. 

Le commandant chargé de négocier avec les organisateurs a tenté de persuader la direction du MAK d’appeler à la dispersion « Il y aura répression si vous vous obstinez. Nous vous conseillons d’appeler à la dispersion. L’Etat est fort, ne l’oubliez jamais », déclare-t-il. Le premier responsable du MAK, Bouaziz Ait Chebib, lui assène alors une réplique cinglante en lui répondant « Oui, nous savons que votre pouvoir est fort quand il s’agit de réprimer la société civile et les actions pacifistes. En revanche, vous vous mettez à plat ventre face à vos terroristes et à vos repentis qui représentent maintenant ouvertement votre gouvernance criminelle » 

La place étant occupée par les CRS et la police, les organisateurs ont décidé de déplacer le rassemblement sur la chaussée aux abords de la place de l’ancienne mairie. Le dispositif répressif a tenté de s’interposer en repoussant par un corps à corps les manifestants sur le trottoir mais sans trop les charger tout en faisant de la provocation sur les manifestants. Il semble que les forces de répression ne savaient pas trop comment gérer la situation face refus d’obtempérer de citoyens pacifiques. 

Durant plus d’une heure, il y a eu plusieurs prises de parole, dont celle du Président du MAK et de la doyenne du militantisme kabyle Nna Nouara, également militante du Mouvement autonomiste. Il y'a lieu de mentionner la présence d'un membre des droits de l’Homme de Tizi-ouzou, Arezki Abbout, d’un ancien élu et même d’un membre fraîchement élu du RCD. 

La protestation du MAK contre la caution française au régime de Bouteflika a réuni plus de 600 participants, dont un bon nombre de femmes, qui ont défié le dispositif répressif, sans compter les nombreux citoyens qui sont restés loin du lieu du rassemblement. « Les brigades anti-émeutes ont tenté par diverses provocations de faire basculer les manifestants dans la violence dans le but de faire passer notre mouvement pacifiste pour une organisation prônant la violence » a déclaré le président du MAK qui a poursuivi, en s’adressant aux forces de la répression algérienne, « le gouvernement que vous représentez ici ne connait que la violence ! C’est votre seul et unique moyen de perdurer à la tête d’un pays que vous avez usurpé. La violence est votre caractéristique pas la notre ». S’adressant aux citoyens, Bouaziz Ait-Chebib les a appelés à ne pas répondre aux provocations des forces de répression et aux insultes de leurs agents en civil « Ils veulent nous entraîner dans la violence parce qu’ils vivent et ne perdurent que par ce seul et unique moyen » 

Malgré la campagne d’intox par des rumeurs de répression, les entraves à l’accès aux abords de la place de l'ancienne mairie de Tizi-Ouzou, puis carrément son occupation par les forces de répression du régime algérien, la mobilisation citoyenne kabyle a bravé la peur. Elle a été à la hauteur du message envoyé à François Hollande qui a inauguré son premier jour en Algérie par une répression en Kabylie. 

Nous reviendrons avec plus de précisions sur le déroulement exact du rassemblement et les prises de paroles 

zp/wbw 
SIWEL 191208 DEC 12 

Hollande en Algérie: "Je ne viens pas ici faire repentance ou excuse, je viens dire la vérité" - L'EXPRESS


Hollande en Algérie: "Je ne viens pas ici faire repentance ou excuse, je viens dire la vérité"

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Le président français est arrivé ce mercredi à Alger avec sa délégation pour un voyage d'Etat de 36 heures. Lors d'une conférence de presse, François Hollande a insisté sur la nécessité d'"un partenariat d'égal à égal" entre les deux pays. 
Hollande en Algérie: "Je ne viens pas ici faire repentance ou excuse, je viens dire la vérité"
ALGERIE - "Il y a beaucoup de Français qui on avec l'Algérie une relation humaine, singulière, parfois douloureuse", a dit le président François Hollande après sa rencontre avec le président algérien Bouteflika.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE
Une nouvelle ère dans les relations franco-algériennes? PourFrançois Hollande, à Alger ce mercredi, "ce voyage était nécessaire, il vient comme un aboutissement mais aussi comme le temps d'un nouvel âge que je veux engager entre la France et l'Algérie 50 ans après". Le président français a d'ailleurs invité son homologue algérien Abdelaziz Bouteflikaà venir en visite d'Etat en France. 
"Je veux saluer le courage des Algériens, la manière dont ils sont restés unis ces dernières années (...) Il y a beaucoup de Français qui ont avec l'Algérie une relation humaine, singulière, parfois douloureuse", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Il y a une vérité à dire sur le passé et il y a surtout une volonté à prononcer pour l'avenir", a encore déclaré le président, qui a précisé "Je ne viens pas ici faire repentance ou excuse, je viens dire la vérité, ce qu'est l'Histoire". 
François Hollande a aussi plaidé pour un "partenariat stratégique d'égal à égal" entre Paris et Alger. "Il y aura donc une déclaration d'amitié et de coopération, c'était la meilleure formule (...) ce document sera suivi par un autre qui est le document cadre du partenariat et qui est un programme de travail sur cinq ans dans les domaines économiques, financiers, culturels, agricoles et même de défense", a-t-il aussi dit.  
Interrogé sur la loi d'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, conduits notamment dans le Sahara, le chef de l'Etat français a déclaré que la loi devait être appliquée "pleinement". "S'il apparaît qu'il y a des conditions qui ne permettent pas à des victimes de faire valoir leur droit, nous regarderons comment faire", a précisé François Hollande. 
Avant ce rendez-vous avec les journalistes, François Hollande -venu lors de ce voyage d'Etat avec une délégation de 200 personnes- et le président Bouteflika, ont parcouru en voiture et à pied le boulevard longeant le front de mer d'Alger, rafraîchi à la hâte ces derniers jours
Une foule considérable les a accueilli, avec des youyous et des drapeaux, dans une atmosphère chaleureuse et bon enfant, encadrés de groupes folkloriques venus de toute l'Algérie et une garde d'honneur traditionnelle à cheval. 
La police, venue en masse, avait posté un homme tous les trois mètres sur le parcours officiel depuis l'aéroport d'Alger, tandis qu'un hélicoptère survolait le cortège officiel.  
Pas moins de neuf ministres français suivaient les présidents sur le boulevard. Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, cheminait au côté de Yamina Benguigui, ministre d ela Francophonie, tandis que Laurent Fabius,Manuel Valls et Arnaud Montebourg restaient un peu en marge, abasourdis par les tirs de bienvenue de la garde montée. Le cortège s'est déplacé à pied sur plusieurs centaines de mètres pendant une bonne demi-heure. 

Une visite de 36h, l'année des 50 ans d'indépendance

Chacun s'arrêtait aux barrières, serraient des dizaines de mains qui se tendaient dans la foule, tandis que du riz était jeté des balcons des immeubles haussmanniens de ce boulevard décoré des couleurs de l'Algérie. Par moments, la sécurité sur les nerfs semblait sur le point d'être débordée. 
Le cortège a ainsi parcouru plusieurs centaines de mètres face à cette foule, avec des centaines de drapeaux français et algériens disposés de part et d'autre de cette corniche immortalisée sur toutes les photos historiques d'Alger. 
L'avion de François Hollande s'était posé à Alger moins d'une heure plus tôt, peu avant 12h GMT pour une visite de 36 heures. Elle doit être consacrée à un resserrement des liens politiques et économiques, alors que l'Algérie fête cette année 50 ans d'indépendance de la France. Ce mercredi, le pésident a annoncé qu'il ira aussi au Maroc "au début de l'année prochaine", mais aussi en Tunisie. 
Dans le centre-ville, au moment de l'arrivée des deux présidents, un incendie s'est déclenché dans les galeries souterraines de la Grande Poste, non loin du passage du convoi, ont constaté des journalistes. Les causes en restaient inconnues mercredi après-midi, mais il n'a fait aucune victime, selon des sources officielles. 
Avec 
Avertissement de modération: compte tenu du caractère sensible de ce thème, nous serons particulièrement sensibles à la bonne tenue des débats. Merci donc de ne pas tenir de propos xénophobes, antisémites ou discriminatoires. 
 

Le rassemblement du MAK empêché, la place de l’ancienne mairie occupée par la police et les CRS


Le rassemblement du MAK empêché, la place de l’ancienne mairie occupée par la police et les CRS

19/12/2012 - 12:08

TIZI-WEZZU (SIWEL) — Le rassemblement du MAK pour protester contre la caution politique de François Hollande au régime de Bouteflika a été empêchée. Tôt dans la matinée, un important dispositif répressif a occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou avant que les partisans de l’autonomie ne viennent occuper le lieu prévu pour ce rassemblement. Malgré tous les moyens dissuasifs employés par les services de l'Etat répressif algérien, un peu plus de 600 personnes ont défiés la peur et ont affronté le dispositif répressif.


Kamira Nait Sid devant les CRS au cours de la marche interdite du MAK pour Yennayer 2962.
Kamira Nait Sid devant les CRS au cours de la marche interdite du MAK pour Yennayer 2962.
Tôt dans la matinée d’aujourd’hui, un important dispositif répressif composé de policiers et de brigades anti-émeute ont occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou. En arrivant sur les lieux, 2 heures avant le rassemblement, les responsables du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie l’ont immédiatement constaté. Ils ont été d’emblé intercepté par un commandant de la police qui leur a demandé d’appeler à l’annulation du rassemblement « votre rassemblement n’est pas autorisé » leur dit-il, alors même que personne en Kabylie n’a jamais demandé d’autorisation. « Les autorisations sont demandées à des gouvernement légitimes. En Kabylie, on ne demande pas d’autorisation au régime raciste d’Alger. Nous ne vous reconnaissons pas » rétorque alors le Président du MAK. 

Le commandant chargé de négocier avec les organisateurs a tenté de persuader la direction du MAK d’appeler à la dispersion « Il y aura répression si vous vous obstinez. Nous vous conseillons d’appeler à la dispersion. L’Etat est fort, ne l’oubliez jamais », déclare-t-il. Le premier responsable du MAK, Bouaziz Ait Chebib, lui assène alors une réplique cinglante en lui répondant « Oui, nous savons que votre pouvoir est fort quand il s’agit de réprimer la société civile et les actions pacifistes. En revanche, vous vous mettez à plat ventre face à vos terroristes et à vos repentis qui représentent maintenant ouvertement votre gouvernance criminelle » 

La place étant occupée par les CRS et la police, les organisateurs ont décidé de déplacer le rassemblement sur la chaussée aux abords de la place de l’ancienne mairie. Le dispositif répressif a tenté de s’interposer en repoussant par un corps à corps les manifestants sur le trottoir mais sans trop les charger tout en faisant de la provocation sur les manifestants. Il semble que les forces de répressions ne savaient pas trop comment gérer la situation face refus d’obtempérer des citoyens. 

Durant plus d’une heure, il y a eu plusieurs prises de parole, dont celle du Président du MAK et de la Présidente du Conseil fédéral de Kabylie du congrès mondial Amazigh, Kamira Nait Sid, également militante du Mouvement autonomiste. Il ya lieu de mentionner la présence d'un membre des droits de l’Homme de Tizi-ouzou, Arezki Abbout, d’un ancien élu et même d’un membre fraichement élu du RCD. 

La protestation du MAK contre la caution française au régime de Bouteflika a réuni plus de 600 participants, dont un bon nombre de femmes, qui ont défié le dispositif répressif, sans compter les nombreux citoyens qui sont restés loin du lieu du rassemblement. « Les brigades anti-émeute ont tenté par diverses provocations de faire basculer les manifestants dans la violence dans le but de faire passer notre mouvement pacifiste pour une organisation prônant la violence » a déclaré le président du MAK qui a poursuivi, en s’adressant aux forces de la répression algérienne, « le gouvernement que vous représentez ici ne connait que la violence ! C’est votre seul et unique moyen de perdurer à la tête d’un pays que vous avez usurpé. La violence est votre caractéristique pas la notre ». S’adressant aux citoyens, Bouaziz Ait-Chebib les a appelé à ne pas répondre aux provocations des forces de répression et aux insultes de leurs agents en civils « Ils veulent nous entrainer dans la violence parce qu’ils vivent et ne perdurent que par ce seul et unique moyen » 

Malgré la campagne d’intox par des rumeurs de répression, les entraves à l’accès aux abords de la place de l'ancienne mairie de Tizi-Ouzou, puis carrément son occupation par les forces de répressions du régime algérien, la mobilisation citoyenne kabyle a bravé la peur. Elle a été à la hauteur du message envoyé à François Hollande qui a inauguré son premier jour en Algérie par une répression en Kabylie. 

Nous reviendrons avec plus de précisions sur le déroulement exact du rassemblement et les prises de paroles 

zp, 
SIWEL 191208 DEC 12 

"En Algérie, Hollande est moins populaire que Chirac, mais plus que Sarkozy" - DIPLOMATIE - FRANCE 24


"En Algérie, Hollande est moins populaire que Chirac, mais plus que Sarkozy"

Visite de François Hollande en Algérie en 2010.
© AFP

En visite officielle à Alger et Tlemcen les 19 et 20 décembre, le président français, qui a déjà séjourné à plusieurs reprises dans le pays, est considéré comme un "ami" par les Algériens. Contrairement à son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

Par Jonathan WALSH (vidéo)
Assiya HAMZA , envoyée spéciale en Algérie (texte)
 
Son accueil promet d’être chaleureux. Alors que le président français entame, mercredi, sa première visite d’État en Algérie, François Hollande semble avoir déjà remporté la bataille de l’image. Dans un pays qu’il connaît bien pour y avoir séjourné à plusieurs reprises, il bénéficie d’un énorme capital sympathie auprès de la population algérienne. Rien de comparable, certes, avec un Jacques Chirac encore adulé aujourd’hui, mais aux antipodes du piètre souvenir laissé par son prédécesseur à l'Élysée...
"Il est mieux que Sarkozy !" s'exclament deux Algérois interrogés par FRANCE 24. 
EN IMAGES : LA VISITE DE FRANÇOIS HOLLANDE FAIT LA UNE DE LA PRESSE ALGÉRIENNE
"Hollande attendu comme le Messie". Caricature du quotidien algérien "Liberté".
"On le considère comme l'un des nôtres. Il a toujours eu des contacts avec l’Algérie avant d’être président et il n’a jamais rien fait contre nous". "Personne ne dira du mal de lui. C’est Monsieur Normal, Monsieur Tout-le-Monde", ajoute l'un deux avant de préciser qu’"il a tout de même une image plus fade que Chirac, qui était lui véritablement adulé !".
En mars 2003, Jacques Chirac avait été accueilli par une foule en liesse à Alger. Et pour cause. Il s’agissait non seulement de la première visite d’État d’un président français en Algérie depuis l’indépendance, en 1962, mais aussi de celui qui avait dit "non" à la guerre en Irak. Fidèle à ses habitudes, le président Chirac n’avait pas hésité à prendre un bain de foule, notamment à Oran. Un voyage immortalisé par la signature d’un traité d’amitié avec son homologue, Abdelaziz Bouteflika. Dans cette Déclaration d’Alger, les deux pays s’engageaient alors à établir un partenariat politique, économique et culturel renforcé.
"Les Algériens n’aimaient pas Sarkozy"
Une entente largement entamée par le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a, en effet, échoué à refonder les relations franco-algériennes, comme en témoigne l’enterrement, en décembre 2007, du traité d’amitié initié par Jacques Chirac quatre ans plus tôt ou encore sa politique très ferme en matière d’immigration. Lors de la dernière campagne présidentielle, en 2012, le candidat de l'UMP a ainsi réitéré le souhait qu’il formulait depuis 2010 de réviser l'accord sur l'immigration qui lie les deux pays depuis 1968. Objectif : limiter les entrées des ressortissants algériens en France.
Ce texte confère aux immigrés algériens établis en France certains avantages par rapport aux ressortissants d’autres pays : obtention d'une carte de séjour de 10 ans, régularisation automatique des immigrés clandestins après dix ans de présence sur le territoire français… Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur entré en fonction avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir, a lui annoncé, il y a quelques jours, qu’il n’y avait "pas de projet de modifier l'accord bilatéral". Un bon point pour le gouvernement socialiste...
"François Hollande a une très bonne image ici. Les Algériens n’aimaient pas Sarkozy. Quand il était au pouvoir, les relations entre nos deux pays étaient très mauvaises. On ne peut que rebondir", insiste Malik, étudiant de 25 ans.
Plusieurs séjours en Algérie depuis 1978
Contrairement à son prédécesseur, François Hollande suscite donc plutôt de la sympathie. Malgré un père partisan de l'"Algérie française", l’actuel chef de l'État a toujours œuvré pour refonder les liens entre les deux pays.
En 1978, l’étudiant à l’ENA choisit ainsi l’Algérie pour son stage de fin d’études. En 2006, il est par ailleurs le premier Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) à fouler le sol algérien depuis 16 ans. Puis, en décembre 2010, celui qui ne s’est pas encore déclaré candidat à la primaire socialiste en vue de l’élection présidentielle de 2012 fait un séjour remarqué à Alger. Outre les entretiens avec quelques membres du Front de libération nationale (FLN), dont Ahmed Ben Bella, père de l’indépendance et premier président de la République algérienne, le député de Corrèze multiplie les interviews dans les médias algériens. Le quotidien "El Watan" le gratifie alors même d’une fausse une : "2012, j’y serai".


Attendu sur le dossier sensible des visas
Bien que le contexte lui soit donc plutôt favorable, François Hollande n’arrive pourtant pas en terrain conquis. Les attentes et les espoirs des Algériens sont nombreux, rappelle Rachid Tlemçani, enseignant-chercheur à la faculté de sciences politiques de l'université Alger III.
"François Hollande est un homme de gauche. Les Algériens apprécient les gens de gauche parce qu’ils sont sensibles au progrès social, analyse le politologue. Ils l’attendent d’ailleurs sur une question très sensible : le nombre de visas. Est-ce qu’ils vont augmenter ? Est-ce que la bureaucratie va être réduite pour que les Algériens puissent voyager en Europe ? Ils attendent que le gouvernement socialiste fasse un effort comme le gouvernement algérien, je suppose, va le faire en accordant la priorité aux entrepreneurs français dans le cadre de la relance économique de l’Algérie."
En 2006, François Hollande, qui s’est toujours présenté comme un "ami de l’Algérie", avait déclaré au journal "Le Soir d’Algérie" : "Ce qui unit nos deux pays est plus fort que ce qui les sépare". Alors que l’Algérie s’apprête à clore les célébrations organisées pour le 50e anniversaire de son indépendance, le président français doit désormais tourner la page Sarkozy, en scellant une réconciliation au sommet entre les deux pays.

Alger transformée en « fort » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Visite de François Hollande est depuis ce matin en Algérie
Le boulevard du front de mer qu’empruntera François Hollande pour se rendre de la Grande-Poste vers l’Assemblée est fermé à la circulation. Et là, vers midi, il s’est déclaré un incendie dans les locaux de la grande poste que les pompiers tentaient de maitriser avant l’arrivée du président français, vers 13 h à l’aéroport international d’Alger.
19/12/2012 - 13:18 mis a jour le 19/12/2012 - 13:15 par La Rédaction
La visite de deux jours qu’effectue le Président français, François Hollande en Algérie depuis aujourd’hui, aura révélé, une nouvelle fois l’incurie du régime autiste d’Alger qui s’adonnent encore à des pratiques qui n’ont aucun droit de citée dans des pays qui se respectent. En effet, quel argument à faire valoir pour justifier le fait d’avoir libéré les employés de la fonction publique pour les besoins d’une visite et le fallacieux prétexte d’aérer la circulation automobile et de décongestionner les axes routiers, alors que tout Alger-Centre, où Hollande devrait « s’offrir », en compagnie de Bouteflika, un bain de foule est déjà débarrassé de tout ce qui peut gêner : saletés, mendiants, voitures, etc.
Le boulevard du front de mer qu’empruntera François Hollande pour se rendre de la Grande-Poste vers l’Assemblée est fermé à la circulation. Et là, vers midi, il s’est déclaré un incendie dans les locaux de la grande poste que les pompiers tentaient de maitriser avant l’arrivée du président français, vers 13 h à l’aéroport international d’Alger.
Tous les salariés de la fonction publique, même ceux de des ministères, des grandes comme Sonelgaz et Sonatrach, ont, par la « grâce du « roi » obtenue un petit congé inespéré. Il est bien entendu que els élèves des différends cycle de l’enseignement sont en vacances avant l’heure étant donné que ces dernières interviendront demain. Fidèle donc à ses pratique uniques et iniques, le régime n’a pas mois de réquisitionner, comme d’habitude, des bus plein à craquer. Il est hors de question de rater le bain de foule. On y ramène des gens d’un peu partout. On ya amène surtout des femmes, des enfants, même ceux qui vivent dans le taudis de la périphérie de la capitale Alger. L’essentiel, c’est de faire le « plein ».
Ces derniers, une fois le bain de foule terminé, retourneront dans leurs tôles de misère côtoyer les saletés, les rats, et tout ce qu’on peut imaginer. C’est surtout ce qu’il faut éviter de dire à Hollande qui ne verra que ce qui est « bien », comme ces rues nettoyés au Karcher alors que juste à côté, les autres ressemblent, à s’y méprendre, aux Ecuries d’Augias. A l’Ouest, Tlemcen, ville natale de Bouteflika et de douze de ses ministres, aura droit au même spectacle. La ville a fait sa grande toilette pour « honorer » Hollande qui s’y rendra demain.
La Rédaction