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lundi 17 décembre 2012

(3) Hamrani Mouloud...

Hamrani Mouloud
L’autonomie, alternative et espoir ?

Les gens sont toujours sceptiques quand il s’agit de soutenir un projet porteur de mutations profondes dans leur vécu. Ceci s’applique parfaitement sur le projet pour l’autonomie de la kabylie. Partant de ce principe, on comprend aisément les réticences du peuple kabyle a s’unir autour de ce projet dont le seul objectif pourtant est de faire sortir la région d’une longue période de frustration et d’humiliation sur les plans social, économique et identitaire.
Aujourd’hui si on fait une analyse objective de tous les évènements qu’a vécu la Kabylie, la première constante qui saute aux yeux , c’est qu’elle est toujours en quête d’elle-même. Depuis la nuit des temps, le seul souci du kabyle, c’est de vivre sa kabylité en paix, à l’abri des frondeurs dont l’humanité regorge. Le peuple kabyle, a l’égal de tous les peuples amazigh, a lutté pour des idéaux qui sont aujourd’hui les valeurs prônées par les sociétés occidentales. Pouvons-nous rougir de nos coutumes ancestrales ? Au contraire, nous devrions être fiers d’être pionniers sur un terrain que les autres ont mis des siècles à découvrir. 
Or, depuis l’indépendance, notre région est tout le temps dans le collimateur de ceux qui se sont succédé à la gestion du pays. Ils considèrent la Kabylie comme la pépinière des ennuis des peuples d’Algérie. Leurs calomnies ne nous ont cependant pas découragés. Nous nous sommes lancés en offrande pour la libération de tous les peuples de l’Algérie alors même que c’est nous qui ont apporter le plus lourd tribut de l’indépendance territoriale du pays. Au nom de la fraternité et des idéaux sans connotation religieuse ni identitaire, la Kabylie a, une nouvelle fois, sacrifié les meilleurs de ses enfants pour le bien commun. Visiblement, ce n’est pas assez pour prouver aux autres peuples de la grande nation qu’est l’Algérie notre attachement à cette terre et notre intérêt pour son devenir. 
La situation est restée ainsi jusqu'à ce que l’irréparable ne soit commis par le pouvoir et ses relais. « En 2001, dans l’indifférence générale, un massacre est perpétrer par les forces gouvernementales. nous nous somme senti trahit, exclus un peu plus de cette Algérie ,qui se montre compatissante a l’égard des arabes moyen orientaux alors que des mères et des pères kabyle pleurent leurs enfants fauche par les balles des gendarmes algériens ,nous avons des lors réorienté notre réflexion vers la recherche d’une solution globale ,nous voulons avant tous sauvegarder l’unité du pays toute en offrant au peuple kabyle la possibilité de préside a son destin ,mais sans pour autant gêner ses compatriotes mais sans attendre que ceux-ci partage ses aspirations et ses convictions religieuses », pour le dire avec les mots de Ferhat. Ainsi, au lieu de nous contenter de requiem et de lamentations sur notre échec, œuvrons ensemble pour un avenir meilleur pour nous et pour nos enfants. Nous avons le devoir de bâtir une société qui les protège de toute forme de violence. Faisons de » THIMANIT » le socle de cet édifice. 
Aujourd’hui notre région est livrée a elle-même. C’est sa punition pour avoir osé dire non. Non à la corruption, non à la gabegie. Halte a la paupérisation des peuples au profit de l’étranger. Le kabyle aujourd’hui est réduit à de deux choix : accepter de vivre humilié, pauvre, colonisé, ou opter pour l’exil comme un refugié en panne d’espoir chez lui. Lui qui vient de cette terre fertile qui lui permettrait largement de vivre honorablement et a l’abri de tout besoin. Combien de temps continuerons-nous encore à rêver de nous expatrier loin des nôtres, de nos pères et mères, de tous ceux que nous aimons ? Je ne pense pas que cela puisse continuer longtemps ainsi. L’homme se doit toujours de trouver des solutions pour dépasser les obstacles qui entravent sa quête du bonheur. Si l’autonomie de la Kabylie est réclamée, c’est que le peuple kabyle a vu en elle une solution pour sa situation. Il a pris conscience de sa différence des autres peuples d’Algérie. Loin de se considérer supérieur, il chercher juste à ne plus jamais être traité comme inférieur ou immature. Il a vu dans ce projet l’aboutissement logique de toutes les luttes menées auparavant. 
Nous, les étudiants, nous sommes jeunes et représentons les protagonistes de la lutte pour une Kabylie émancipée. A ce titre, avons le devoir d’être a l’avant-garde de notre société et de porter son espoir. Œuvrons ensemble, main dans la main, hommes et femmes, pour une Kabylie prospère, une Algérie meilleur et une démocratie majeure.

Gloire a nos martyrs ,vive la Kabylie et vive l’Algérie 

HAMRANI MOULOUD

Perdants et gagnants du printemps arabe | Forums


Perdants et gagnants du printemps arabe

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Par Le Matin | 15/12/2012 13:28:00 | 3900 lecture(s) | Réactions (4)
"En public, ils adoptaient un langage intransigeant, nationaliste, fustigeant la corruption dans leur pays, alors qu’au même moment ils vendaient l’Algérie par morceaux aux plus offrants." (1)
Gagnant du printemps arabe, Bouteflika est passé maître des manoeuvres et des fraudes électorales.Gagnant du printemps arabe, Bouteflika est passé maître des manoeuvres et des fraudes électorales.
Les perdants du printemps arabe sont les dictateurs évincés, les  femmes les démocrates et les minorités non musulmanes. Dans l’Egypte de Morsi, on estime à 100000 le nombre de Coptes qui ont fait une demande d’émigration pour les USA et les pays scandinaves. De 15% de la population du Proche-Orient en 1900, les gens du livre ne représentent plus aujourd’hui que 6%. (2) Sur les 131 pays dits chrétiens aucun ne fait référence dans sa législation à Sidna Aissa (Jésus) alors que dans les 49 pays musulmans, 17 interdissent toutes les religions étrangères et 19 reconnaissent la liberté religieuse que sur le papier. En Arabie Saoudite, le grand Mufti a lancé une fatwa interdisant toute construction d’église et appelle à détruire toutes celles existantes dans la Péninsule. Il faut préciser que dans le monde arabe printemps ou pas, musulman ou pas, on n’a besoin ni d’une guerre ni d’une révolution ni d’une crise économique pour engendrer les "fuyards" souvent parmi les plus qualifiés. Curieusement, ces chrétiens qui ont contribué à la renaissance arabe, la Nahda, sont plus protégés par la dictature que l’ouverture démocratique.
Dans une interview dans Le Monde avec Abdelwahab Meddeb, Tarek Ramadan affirme : "Dans le monde arabe, la sécularisation est historiquement associée à la colonisation ou à la dictature." Quant aux gagnants, les islamistes bien sûr sont en première ligne. Chez nous, la police et l’armée ont saisi l’occasion pour montrer leur savoir-faire à défendre un temple sacré loin du champ de bataille. En Occident c’est  les fabricants d’armes qui se frottent les mains, l’immobilier de luxe  et les banques suisses. D’après le Figaro, le printemps arabe  une vraie manne pour l’immobilier de luxe parisien, les grandes familles du Maghreb et du Moyen Orient achètent des résidences par dizaines de millions d’euros. "En 2012, nous avons réalisé 50% de notre chiffre d’affaires avec des particuliers venus de ces pays (Liban, Syrie, Tunisie, Egypte…" affirme Jean Philippe Roux, directeur de John Taylor, spécialiste de l’immobilier haute gamme (3). Le journal français précise que les plus actifs sont les Libanais, préoccupés par la contagion syrienne. L’auteur de l’article ne parle pas de l’Algérie et pour cause, on est censé avoir fait notre printemps en 1988, donc nos "grandes familles" ont pris de l’avance par rapport à leurs consœurs. Même  si "Ce printemps (algérien, 1988) était devenu une espèce d’oiseau qu’un chasseur aurait abattu." (4)
Dès octobre 1962, avant même que l’indépendance ne s’installe que le pays ne commence à fonctionner, l’idée a germé et dare-dare concrétisée. Dans son livre, Corruption et Démocratie en Algérie, Djillali Hadjadj revient sur le fabuleux trésor du FLN (près de  43 millions de francs suisses de l’époque) disparu mystérieusement dans les banques suisses sans laisser de trace. Fortune colossale, fruit de lourds sacrifices de la part de nos émigrés et des sympathisants de la cause nationale contre le colonialisme. Puis rebelote avec la Caisse de Solidarité, Soundouk Ettadhamoun, raflant les bijoux des femmes algériennes et les louis en or représentant souvent toutes les économies des ex familles-indigènes. Personne n’a été inquiété, affaires classées secret d’Etat et le peuple payeur et "oublieur" a circulé sans demander le pourquoi et le comment de cette épidémie de disparitions. Au commencement, le ver était dans le fruit visait l’arbre jusqu’aux racines. La corruption en Algérie a été la seule politique menée avec réussite et en catimini, quiconque menace de lui arracher son voile et c’est la malédiction assurée. Boudiaf y a laissé sa peau et Boumediene est mort à temps, précise Hadjadj en s’étonnant : "Comment l’Algérie, qui possède un potentiel humain magnifique, un territoire gigantesque, une histoire millénaire  et de fantastiques ressources naturelles, peut-elle, 39 ans après son indépendance, compter d’un côté près de la moitie de sa population au-dessous du seuil de pauvreté et de l’autre une caste de nouveaux riches issus des cercles du pouvoir ? Comment, s’il n’existait une corruption généralisée, tentaculaire, féroce, et une caste prête à tout sacrifier à ses intérêts mafieux ?" 11 ans plus tard, on peut hélas affirmer que cette caste a tout sacrifié, on ne voit pas quel domaine a été épargné. Les experts disent que le plus grave ce n’est pas la corruption mais le devenir de l’argent détourné. Que fait-on avec ? On dit que la cause principale du printemps arabe c’est la corruption. Or il y a corruption et corruption. Ne parlons pas de la Chine qui est devenue la deuxième puissance planétaire mais comparons nous seulement avec les pays frères de ces grandes familles qui se délocalisent à Paris. La Tunisie qui nous dépasse dans tous les classements internationaux, ne pesait rien à son indépendance en 1956.
Dès 1982, elle s’est libérée de la dépendance pétrolière et a réajusté son économie. Maintenant, l’industrie manufacturière et non manufacturière représente 82% des exportations au point de la classer 1ere d’Afrique devant l’Afrique du Sud. D’après le Groupement Interprofessionnel des Fruits, la Tunisie en est le 1er exportateur mondial avec des ventes annuelles de 30000 tonnes dont la moitié au marché européen. Elle est le 4eme pays le plus visité après l’Egypte l’Afrique du Sud et le Maroc en Afrique et dans le monde Arabe, sans parler de l’Europe ; 6,5 millions de touristes en 2006. Elle possède 30 aéroports dont 7 internationaux. Les émigrés représentent 22,7% de l’épargne nationale, 4eme apport de devises. En Allemagne, les 4200 Tunisiens rapportent plus de 50 millions d’euros par an. A titre comparatif ça représente à peu près l’or que Leila Trabelsie a pris de la Banque Centrale avant de fuir, et le ¼  des pots-de-vin touchés par Sonatrach en 2007 de la part d’une seule société italienne, Saipem. Grâce à son économie diversifiée et malgré les Trabelsi,  le pays du jasmin avec le Maroc sont les seuls pays de la région dans la catégorie des "pays à revenus moyens". Et enfin, la Tunisie est la 1ere économie la plus compétitive d’Afrique devançant l’Afrique du Sud, et en 2007 occupait la 29eme place sur 128 au niveau mondial. La Tunisie "fait partie de la poignée de nations du monde en développement qui a su tirer profit de la vague du redéploiement d’activités Nord-Sud", affirme André Wilmots. 
Quant à la Syrie, le pétrole ne représente que 30% du PIB et le commerce extérieur 70% du PIB (Figaro). Son économie repose sur l’agriculture, l’artisanat, les télécommunications, le commerce. Ses exportations sont encore plus diversifiées que la Tunisie : pétrole, minéraux, produits pétroliers, fruits légumes, textile, vêtements, viande, animaux et blé. Quand au tourisme, en 2010 elle accueilli plus de 7 millions de visiteurs. Et c’est grâce à Bachar Al Assad que le PIB a plus que doublé en 5 ans au point où l’OMC a ouvert ses portes à Damas en 2010 comme membre observateur. Quant à l’Egypte, 5 rentes l’arrosent : le Nil, les pyramides, le canal de Suez, sa position géopolitique et ses émigrés. En 2008, elles lui rapportent 39 milliards de dollars, le ¼ de son économie : 18 (hydrocarbures) 8 (tourisme) 6 (émigrés) 5 (canal de Suez) et 2 (aide américaine). 
Le Liban, le pays du cèdre, est un véritable aimant pour ses voisins même en temps de crise. Il peut compter sur sa diaspora et les pays du Golfe qui constituent la principale source d’investissement. La part du CCG (Conseil de coopération du Golfe) est de 60% du total IDE (investissement direct étranger) suivie par la France, l’Allemagne, etc. D’après le FMI, les transferts de fonds vers le Liban provenant de ses expatriés en % du PIB sont les plus élevés au monde.  Et selon un rapport récent de la Banque mondiale, le Liban a toujours attiré le flux en provenance de la région au cours des dernières décennies, des flux liés à la richesse pétrolière, l’attractivité de ses actifs immobiliers, la perception de son secteur bancaire etc. Certes beaucoup reste à faire quand on voit que le PIB cumulé de l’Algérie, Tunisie, Egypte Maroc Liban, Jordanie et la Syrie est quasi égal à celui de la minuscule Belgique qui ne possède comme rente que son facteur humain. D’après l’organisation de Washington (GFI) entre 1970 et 2008, l’Egypte l’Algérie le Maroc et la Tunisie ont perdu plus de capital par habitant que tout autre groupe de nations africaines, "niveau incroyable" juge la GFI. Entre 2000 et 2008, l’Egypte l’Algérie et le Maroc se placent dans le Top 6 du continent africain pour les "exportations de capitaux illicites". On voit que l’Algérie est citée toujours dans un groupe à nous de deviner qui pèse le plus dans la balance vu l’état de l’économie algérienne avec un bakchich s’élevant à 25% alors que la norme mondiale ne le tolère qu’à 2% au maximum. Pendant que la Tunisie de Merzouki se propose d’accueillir le 16eme congrès de Transparency International, notre pays accueille pour la 3eme fois le congrès des directeurs généraux et de sécurité arabes pour la manipulation de la foule et l’étouffement des révoltes populaires. On observe en Tunisie, Egypte, Liban et Syrie, un peuple acteur, de l’intérieur et de l’extérieur, dans l’économie nationale. La confiance règne malgré la pauvreté et la corruption.
En Algérie, c’est l’infernale exception, la bête ou l’extraterrestre, "tout absolument tout s’est fait dans la violence et s’est réglé dans la violence(5). Or comme la violence n’a jamais rien réglé, l’Algérie apparait comme un colosse pourri qui se maintient debout grâce au reflexe musculaire de la grenouille morte traversée par un courant électrique (le pétrole). Soumise à une engeance fantomatique névrosée plongée dans la ruée vers l’or depuis plus d’un demi-siècle saccageant tout sur son passage se "bunkerisant" pour mieux s’envoler au moindre craquement de l’édifice. Comparé aux autres pays arabes, notre retard est abyssal dans tous les domaines sauf celui de l’armée et de la police où on est passé maitre et encore à voir le tapis rouge déroulé sous les pieds des repentis et la terreur face à une poignée de marcheurs pacifiques… En tous les cas le système algérien sort grand gagnant de ce printemps arabe. Il a non seulement récupéré sa force d’avant 1988, acheté un prestige à l’extérieur et surtout neutralisé la "bête", le vote-folklore des dernières élections locales en est la meilleure preuve. "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire(6) 
Mimi Massiva

Un jour pour l'Algérie : Un témoin accable Alger. Un transfuge algérien affirme dans un hebdo britannique que certains attentats de 1995 à Paris ont été commis par les services secrets. - Libération


Un jour pour l'Algérie : Un témoin accable Alger. Un transfuge algérien affirme dans un hebdo britannique que certains attentats de 1995 à Paris ont été commis par les services secrets.

10 novembre 1997 à 13:35
    Londres, de notre correspondant.
Selon un ancien membre des services secrets algériens cité dans l'Observer d'hier, les attentats commis en France durant l'été 1995 sont l'oeuvre du pouvoir algérien et non des islamistes. «Les bombes faisaient partie d'une opération sophistiquée de contre-propagande destinée à monter l'opinion française contre les islamistes», écrit l'hebdomadaire britannique sur la base du témoignage de «Yussuf», réfugié à Londres. Des sources policières britanniques ont confirmé hier que ce transfuge est bien un ancien agent des services algériens. Selon d'autres informations, «Yussuf» pourrait être un ancien collaborateur du général «Smain» Lamari, considéré comme le numéro deux de la Sécurité militaire algérienne. Si cette information se vérifiait, il s'agirait de l'une des plus importantes défections depuis le début des troubles en Algérie.
«Zeroual (le président algérien) n'est là que pour la garniture», affirme Yussuf dans l'Observer. «Tewfik (le chef de la Sécurité militaire, ndlr) est beaucoup plus important et Smain est son exécutant ["]. Je lisais tous les télex secrets, ajoute-t-il. Je sais que le GIA a été infiltré et manipulé par le gouvernement. Le GIA a été complètement retourné par le gouvernement.»
Selon Yussuf, les attentats de Paris ont été organisés par le colonel Souames Mahmoud, alias Habib, chef des services secrets à l'ambassade d'Algérie à Paris. «Des agents secrets ont été envoyés à Paris par Smain dans l'été de 1995 et ils ont posé aux moins deux des bombes», précise Yussuf, confortant ainsi des informations qui circulaient à l'époque. A Paris, le ministère de l'Intérieur s'est refusé hier à tout commentaire. Selon l'article des journalistes John Sweeney et Leonard Doyle, Yussuf a personnellement payé des Français, journalistes et parlementaires, à des fins de propagande. Il cite nommément «un ancien député, très proche des services secrets français». «Je lui ai apporté une valise contenant 500 000 F», affirme Yussuf à l'Observer. «Le député français, qui a perdu son siège aux dernières élections, est un défenseur connu des régimes irakien et algérien», ajoute le journal qui connaît l'identité du destinataire mais ne le cite pas pour des raisons légales.
Yussuf raconte aussi que «le pouvoir et l'armée sont derrière la plupart des massacres commis en Algérie» et attribués aux islamistes. Sur la centaine d'étrangers tués en Algérie, ajoute ce témoin, un grand nombre ont été massacrés par le pouvoir. Il cite Alan Wilson, un Britannique travaillant sur les oléoducs, tué par les autorités algériennes parce que Londres n'en faisait pas assez pour poursuivre les islamistes réfugiés sur son sol. De même, les sept marins italiens égorgés en juillet 1994 auraient été tués par le gouvernement. «La police voulait faire porter le blâme sur les islamistes, à la veille du G 7 qui se tenait en Italie.» «En 1992, Smain a créé un escadron de la mort», affirme encore Yussuf .

Le Louvre, les Arts de l'Islam et la falsification de l'Histoire.


Le Louvre, les Arts de l'Islam et la falsification de l'Histoire.

17/12/2012 - 12:11

PARIS (SIWEL) — « Le Louvre – une institution culturelle de référence – aurait-il cédé aux pressions politiques et marchandes ? Les régimes changent, les peuples et l'Histoire demeurent. ». C'est sur ces mots que se termine une lettre ouverte envoyée par une citoyenne iranienne qui combat l'intégrisme religieux et la falsification de l'histoire dans son pays, l'Iran. La lettre envoyée au Louvre et à différentes rédactions françaises n'a pas été publiée.


Le palais forteresse d'Alhambra. Une architecture typiquement Berbère.PH/DR
Le palais forteresse d'Alhambra. Une architecture typiquement Berbère.PH/DR
Cette lettre que nous publion est une protestation contre le détournement historique de l'art et de la mémoire des peuples islamisés 

« Les Arts de l’Islam ? 
Que faut-il penser de ce nouveau département au Louvre ? Ce qu’il met en avant, est malheureusement en contradiction totale avec tout ce que l'on peut penser de l’art, de la civilisation et de l’histoire. Commençons par le titre, c’est déjà du parti pris. Bien qu’une des responsables ait expliqué, sur la chaîne Arte, la nuance qui existe, dans la langue française, entre islam et Islam. Soit ! Mais que faire de l’Histoire ? 

Quelle intelligence suprême s’est permis de mettre ces différentes composantes sous une seule dénomination qui de plus, est fictive. Cette exposition anéantit délibérément les civilisations millénaires de l’Inde, de l’Iran et de la Berbérie afin de fabriquer de toute pièce une culture. 

L’ignorance est poussée à son paroxysme en montrant une image des bas-reliefs de Persépolis ! Et une page du Livre des Rois de Ferdowsi. L'auteur avait justement consacré 30 années de sa vie à la rédaction de cette épopée afin de défendre la langue et la civilisation anté-islamique (dans une exposition au musée du Louvre en 1997 son nom a même été transformé en arabe : Al-Ferdowsi). 

Comment des objets usuels de la vie de tous les jours comme des ustensiles de distillation, étui et bâton de khôl, carreaux de revêtement avec des scènes bucoliques, plats au cavalier ailé, brûle-parfum, bassins et bols aux personnages et motifs indiens et mongoles, bracelets, tapis, plats de reliure… venus d’Iran, d’Inde et de Turquie peuvent être rassemblés sous le titre de l’art de l’Islam ? Le site Internet du musée nous apprend que « …l'homogénéité des arts de l'Islam, qui les rendent immédiatement identifiables en tant que tels » ! 

Comment un distique de poème de Hafez, ou un poème turc d’élégie sur la mort du Soleyman peuvent être qualifiés d’islamique ? Toutes les calligraphies en arabe ou en persan ne sont pas des vers sacrés du Coran ; il y a l’image du verbe et aussi le message. C’est ainsi qu’une écriture décorative au bord d’une coupe vante les bienfaits du vin qu’il contiendrait ! 
Dans une autre salle du Louvre est présentée une exposition sur les dernières années de Raphaël. Différents tableaux montrent Saint Jean-Baptiste, La Sainte famille et les peintures exécutées à la demande du Pape pour les chambres du Vatican. A-t-on jamais qualifié ces œuvres de peinture chrétienne ? Et Raphaël de peintre chrétien ? Même Caravage n’a pas cette qualification. A-t-on nommé les bâtisseurs des églises architectes chrétiens ? 

De quel besoin est née cette fabrication ? Et à quel besoin propose-t-il des réponses ? Comment peut-on combattre l’intégrisme quand un haut lieu de la culture du monde éclairé se permet un tel amalgame ? Cette exposition accrédite les velléités des groupes et des pays qui se forgent une Histoire par le révisionnisme, en faisant table rase de l’histoire anté-islamique, et qui réclament un empire de l’islam sans frontières où l’histoire commence avec la naissance du prophète, et où la finalité est la fabrication de « l’homo islamicus », où les peuples deviennent « omat » sans mémoire. 

L’architecture « islamique » de l’Espagne musulmane n’est-elle pas typiquement une architecture berbère. L'Alhambra, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco est pourtant un magnifique exemple de l'architecture Berbère du 10ème siècle, 
Au Louvre, la beauté des objets exposés détourne les visiteurs de l’Histoire des peuples qui ont eu, avant l’avènement de l’Islam, et après, et parfois malgré l’Islam, une culture et un art florissant. Les réduire à une dénomination est un crime, une falsification de l’Histoire. 

Le Louvre – une institution culturelle de référence – aurait-il cédé aux pressions politiques et marchandes ? Les régimes changent, le peuple et l'Histoire demeurent. » 

zp, 
SIWEL 171211 DEC 12 

Diplomatie : lettre de Ferhat Mehenni à François Hollande


Diplomatie : lettre de Ferhat Mehenni à François Hollande

17/12/2012 - 00:27

PARIS (SIWEL) — La présidence de l'Anavad a transmis ce dimanche soir à Siwel un communiqué dans lequel est rendue publique la lettre envoyée le 05 décembre dernier par Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement provisoire kabyle en exil à François Hollande, Président de la République française, deux jours avant la visite d'Etat que ce dernier effectuera en Algérie à partir du 19 décembre.


Ferhat Mehenni (à g.) et François Hollande (à d.) (PH/DR)
Ferhat Mehenni (à g.) et François Hollande (à d.) (PH/DR)
Paris, le 05/12/2012 

Monsieur Ferhat Mehenni 
Président du Gouvernement provisoire kabyle 

À 
Monsieur François Hollande 
Président de la République française 

Monsieur le Président, 
Vous allez effectuer un voyage officiel en Algérie. Vous savez que vous aurez des partenaires difficiles qui, pour des raisons de politique interne, cultivent une opposition quasi systématique à la France depuis 50 ans. L’identité de vue sur des questions d’actualité internationale que vous avez avec le voisin marocain est plus problématique avec ceux que vous allez rencontrer. Ceci sera d’autant plus vraisemblable que vous aurez pour interlocuteurs non pas ceux qui représentent la réalité du pouvoir, mais son apparence, et ce, quelles que soient leurs fonctions officielles. Vos conseillers et vos experts ont dû vous en prévenir déjà. 

Monsieur le Président, 
Je vous écris en tant que président de l’Anavad, le Gouvernement provisoire kabyle. J’ai pour devoir et honneur, comme vous, la défense des intérêts de mon peuple, le peuple kabyle. L’exercice de son droit à l’autodétermination fera bientôt partie de l’actualité internationale. Par conséquent, serait-il heureux que la France distingue enfin nettement la Kabylie de l’Algérie. 

C’est d’ailleurs cette confusion des peuples et des pays qui a été à l’origine de la guerre d’Algérie. La Kabylie n’a jamais admis son annexion forcée à l’ensemble algérien. Elle continue de le faire. Depuis 1962, la Kabylie reste le sujet brûlant de la dramatique actualité algérienne. On peut en juger par les faits : 

1. Conflit armé du 29 septembre 1963 au 16 mars 1964. 

2. 1977 : Affront kabyle fait au dictateur Boumediene dans le plus grand stade d’Alger. 

3. Soulèvement populaire en avril 1980 (appelé Printemps berbère). 

4. 1985 : Création de la 1ère Ligue algérienne des droits de l’homme par des Kabyles dont la plupart des membres se sont retrouvés devant la Cour de sûreté de l’État qui les a condamnés. 

5. Septembre 1985 : manifestations violentes en faveur des prisonniers militants des droits de l’homme. 

6. Octobre 1988 : Grève générale en Kabylie pour laquelle le chanteur Matoub Lounes avait reçu à l’abdomen une décharge de Kalachnikov de la part d’un gendarme algérien. 

7. Décembre 1991- janvier 1992 : Le FIS rafle les législatives partout en Algérie, à l’exception de la Kabylie où il n’avait obtenu aucun siège, ni réussi ne serait-ce qu’à être en ballottage. L’arrêt du processus électoral par le pouvoir algérien serait dû uniquement, selon le Général Nezzar, à la situation de dissidence nationale dans laquelle se retrouvait la Kabylie laïque. 

8. 1994-95 : Boycott scolaire en Kabylie du primaire aux universités. 

9. 1996 : Accord entre le pouvoir et les terroristes de l’Armée islamique du Salut ayant eu pour conséquence le transfert du terrorisme en Kabylie où, jusque-là, il était inexistant et y demeure toujours sans base sociale. 

10. 1998 : Assassinat du chanteur Matoub Lounes et révolte populaire pendant plus d’un mois. 

11. 2001-2003 : Révolte populaire durant trois ans (150 morts). Création du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ayant débouché sur la mise sur pied de l’Anavad au nom duquel j’ai l’honneur de vous adresser cette lettre. 

Depuis l’arrivée de Bouteflika en 1999 à la présidence, la situation se caractérise par une tension plus accrue qu’elle ne l’a jamais été. En plus des trois ans de bras de fer quotidien du Printemps noir (2001-2003), il est bon de rappeler ces données : 
La Kabylie boycotte toutes les élections. La seule consultation qu’elle attend est le référendum pour son autodétermination. 
Bouteflika n’a jamais été élu par les Kabyles contre lesquels il se venge par des propos indignes. Il se sent en revanche dans l’obligation de nommer à chaque fois un premier ministre Kabyle pour mener une sévère politique antikabyle. 

Les budgets alloués à la Kabylie sont réduits à leur portion congrue. N’eût été la communauté kabyle installée en France, évaluée à 2 millions d’âmes, les Kabyles mourraient de faim. Les ressources minières et hydrauliques kabyles profitent au régime et nullement à la Kabylie. 

Le déploiement militaire en Kabylie, décidé après la fronde de 2001-2003, a atteint des chiffres que la France n’avait pas engagés durant la guerre d’Algérie. Et dire que nous sommes en temps de paix ! Cela s’est traduit par une insoutenable insécurité : 80 kidnappings d’entrepreneurs kabyles en 6 ans, insalubrité publique, drogue et fléaux en tous genres et une politique salafiste digne des Ben Laden. Rien qu’en 2010, pas moins de 147 terroristes « repentis » ont été nommés comme imams pour fanatiser les Kabyles. Leur produit sera votre danger de demain. 

Depuis 2004, nos oliveraies et nos forêts sont systématiquement incendiées volontairement par des militaires qui en ont reçu l’ordre. Ce crime contre la nature est aussi un crime contre l’humanité. L’avancée du désert qu’il provoque va inexorablement atteindre la France. 

Monsieur le Président, 
La rencontre entre la France et la Kabylie a certes été violente, mais leur relation s’est apaisée au fil du temps. Nous ne voudrions en retenir que les aspects positifs et mutuellement bénéfiques. À l’exception de la condition coloniale qui nous était insupportable, le Kabyle a su acquérir auprès du Français bien des savoirs et des techniques. La France a trouvé en lui un ouvrier et un fonctionnaire, un cadre et un chercheur d’une rare qualité. Ils ont en commun des valeurs qu’ils veulent universelles comme la laïcité et la liberté. Cela s’est enrichi de pratiques et de besoins réciproques. Le Kabyle est devenu un élément positif dans la lutte contre l’islamisme dans les banlieues françaises. La langue et la culture françaises sont intégrées dans les facteurs de résistance que la Kabylie a développés contre son oppression identitaire et linguistique. 

Il serait donc plus que jamais temps que la France admette la Kabylie dans la défense de ses intérêts. Elle aura un allié sans précédent dans son environnement Sud méditerranéen. 

Durant cette visite que vous allez effectuer en Algérie, même si le Sahel et l’AQMI (le bras armé de nos généraux), l’Azawad et la Syrie seraient les points sur lesquels vous insisteriez, notre souhait est que vous feriez autrement que l’un de vos prédécesseurs. En effet, en 2003, M. Chirac avait ignoré à tort la douleur des dizaines de mères kabyles qui venaient d’être endeuillées par ceux-là mêmes qui lui déroulaient le tapis rouge. Rouge du sang de nos pacifiques jeunes manifestants qui venaient d’être assassinés par le pouvoir raciste algérien. 

Défendre la francophonie en Kabylie sera, à coup sûr, profitable à la France. Son admission au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie est l’une des aspirations du peuple kabyle. En attendant la reconnaissance internationale de son gouvernement provisoire, il serait pour le moins positif que vous fassiez admettre à vos interlocuteurs algériens la nécessité de la réouverture du Consulat de France à Vgayet (ex Bougie) et du Centre Culturel français à Tizi-Ouzou. 

Dans l’espoir que votre voyage, associant la cause kabyle aux intérêts de la France, soit couronné de succès, veuillez croire Monsieur le Président en ma très haute considération. 

ANAVAḌ AQVAYLI UΣḌIL 
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE 

wbw 
SIWEL 170027 DEC 12