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vendredi 14 décembre 2012

Algérie: les villes fétiches des présidents français | Slate Afrique


Algérie: les villes fétiches des présidents français

A chaque président français qui visite l’Algérie, une ville de choix et un choix de symboles. Oran pour Chirac, Constantine pour Sarkozy et, enfin, Tlemcen pour Hollande. En voici les raisons.

Constantine, une ville visitée par Nicolas Sarkozy en 2007. © REUTERS/Zohra Bensemra
L'AUTEUR
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Les visites des présidents français se suivent et se ressemblent. A lire et relire le maigre programme distribué aux journalistes algériens, on a l’impression d'un remake à petit budget.
Le président français arrive, est reçu par Abdelaziz Bouteflika, déjeune en officiel, rencontre les gens de la Chambre algéro-française decommerce, s’adresse aux députés algériens puis choisit une seconde ville pour un bain de foule et un discours face aux étudiants de l’université locale.
Jacques Chirac l’a fait pour Oran,Nicolas Sarkozy pour Constantine etFrançois Hollande va le faire pourTlemcen, à l’extrême-Ouest de l’Algérie. A chaque choix donc, une symbolique aux yeux des Algériens des cafés maures et de la décolonisation qui s’ennuient.
Résumons, par la mauvaise langue. Jacques Chirac a choisiOran (capitale de l’ouest algérien, seconde ville économique après Alger) parce que le voyage aux origines était payé par son Etat.
Autant profiter de ce que les pieds noirs vieillissants ou leurs descendants hésitants payent en euros pour marcher sur les traces d’avant l’indépendance algérienne.

Oran, la ville «peu révolutionnaire»

A Oran, le tourisme pied-noir est discret mais il est important. On peut encore croiser ces groupes de français vieux et silencieux dans les rues d’Oran, muets comme le furent les arabes de Camus dans L’Etranger.
Chirac avait choisi Oran parce qu’il y avait fait son service militaire, à partir d'avril 56. En pleine guerre. Oran reste aussi la région où la colonisation française a été la plus heureuse, selon le mythe. Où la guerre a été la moins violente et l’indépendance la plus déchirante.
Les terres y sont grasses, les fermes des colons nombreuses, le port très ouvert sur le monde et le vin s’y fabrique encore, car les vignes y sont encore nombreuses. Ce fut la région la plus européenne de l’Algérie, à cette époque.
Après l’indépendance algérienne, la région d’Oran est même frappée par le sceau d’une discrète infamie: elle est vue et qualifiée comme peu «révolutionnaire» et d’avoir été presque tiède lors de la guerre de libération.
Ses élites politiques en gardent un complexe de culpabilité, jusqu’à aujourd’hui. Et pourtant c’est à Oran que les chefs historiques du FLN (Front de libération nationale) ont réalisé, en mars 1949, le premier cambriolage: le vol de la poste centrale qui rapporta, selon l’histoire, le premier trésor de guerre du FLN, estimé à plus de 3 millions de francs.
Donc, un Chirac nostalgique, heureux de sa vieillesse et cherchant l’amitié algéro-française ne pouvait choisir qu’Oran comme seconde ville de sa visite d’Etat en 2003.
Il y sera d’ailleurs accueilli triomphalement: des centaines de milliers de personnes clamant son nom dans le centre de la ville. Il en gardera un souvenir profondément ému qu'il citera souvent. Ce fut l’heure de gloire. Oran étant une ville de chants, raï, affaires et ne tournant pas le dos à la mer, justement.

Constantine, ville de blessures et de déchirures

Autres temps, autre ville. Décembre 2007, Nicolas Sarkozy est en Algérie, lui aussi. Rencontre Bouteflika, les hommes d’affaires, dine puis s’en va vers la ville de son choix:Constantine, à 431 kilomètres d’Alger, dans le nord-est.
Le choix est vite interprété en Algérie, par certains, comme un clin d’œil appuyé à la communauté supposée favorite de Sarkozy: la communauté juive. Le premier qui lancera la bombe sera le ministre algérien des vétérans de guerre.
Il affirmera, juste avant la visite, que Sarkozy est le produit direct du lobby juif français et qu’il serait d’ascendance juive.
Du coup, un jeune étudiant se chargera de reprendre la formule à Constantine en brandissant une pancarte frappée d'étoiles de David et portant l'inscription «Algérie algérienne et arabe. Sarko... quelles sont tes origines? Sarko pourquoi vous êtes raciste?»
Il sera arrêté et condamné à 500 euros d’amendes pour outrage à Nicolas Sarkozy.  
A Constantine, un discours sera, là aussi, prononcé devant les étudiants de l’université de la ville. On y parlera d’avenir commun, de morts communs, etc.
Constantine, c’est donc un choix de sens, selon les Algériens: la colonisation a été un crime français, mais aussi algérien envers ses communautés, juives surtout, semblait dire la visite et le visiteur.
La réconciliation ou les excuses doivent donc être totales, pas partielles, absolues, de tous envers tous: Constantine a été la ville de la déchirure entre communautés dites «arabes» et communautés françaises et juives.
Enrico Macias, le chanteur, ne peut pas encore y revenir et si Sarkozy a choisi l’antique Cirta (capitale de la Numidie et ville âgée de XVIIe siècle, avec le nom de son bâtisseur: l’empereur Constantin Ier, le Romain), c’est pour mieux rappeler cette exclusion, cette blessure et ce passé à assumer par tous et pas uniquement par la France.
Dans les années 50, on y dénombrait «environ 30.000 musulmans, 30.000 chrétiens et 20.000 juifs»! Le 22 juin 1961, le FLN y exécute Raymond Leyris, alias Cheikh Raymond, porte-voix du chanteur musicien de malouf, musique ancestrale de cet espace.
Les juifs de Constantine commencent alors à la quitter. Les derniers partiront en 67, après la guerre israélo-arabe, la guerre des Six Jours.
Constantine est aussi «le plan de Constantine»: vaste hameçon de De Gaulle sous la rubrique de «plan de développement social et économique de l’Algérie, 1959-1963». Il s’agissait de construire, creuser, aménager, loger et séduire et affaiblir le FLN et l’idée de l’indépendance.
Contrairement à Chirac à Oran, Sarkozy sera cependant froidement accueilli à Constantine: trop tôt ou trop tard apparemment. Le bonhomme avait mauvaise image en Algérie et surtout dans une ville ultraconservatrice comme Constantine. La symbolique sera un flop.

Tlemcen, la ville du pragmatisme

Troisième dans l’ordre, viendra le tour de Hollande. Elu depuis peu, il devra lui aussi passer par la case Algérie. Pays à problèmes, source d’une forte communauté immigrée en France, pays otage de la France, mais qui prend la France en otage.
Pays où il y a de l’argent, mais aussi des mauvais souvenirs. Pour son trip algérien, François Hollande a donc évité Oran (trop démodée) et Constantine (trop polémique).
A l’ère des relations dites commerciales et du partenariat dit économique, Hollande a choisi Tlemcen, à 520 km d’Alger.
C’est la ville natale de Bouteflika (officiellement, car Bouteflika est né à Oujda mais c’est zappé de sa bio). Les Algériens sceptiques désignent la région sous le nom de «Kingdom of Tlemcen».
La raison? Le soupçon majeur d’un régionalisme primaire: durant ses deux premiers mandats, Bouteflika a puisé la plupart des ministres de ses gouvernements et ses conseillers de Tlemcen.
La ville est vue comme choyée par les investissements publics: elle a bénéficié d’un  budget d’Etat pour organiser le Tlemcen, capitale de la culture islamique, vaste évènement des idéologies en mode dans le monde arabe: nationalisme, arabitude, baathisme et Islam.
Le budget de plus d’un milliard de dollars consacré à l’évènementa permis à la ville de devenir encore plus belle, plus propre et plus présentable.
Le costume de la mariée de Tlemcen vient d’être retenu commepatrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, juste avant la visite de Hollande d’ailleurs.
Tlemcen est aussi la planète du pragmatisme, dans les affaires, du commerce des classes libérales discrètes, du patronat familial, du conservatisme sélectif et de la culture encore vivante, malgré le socialisme ravageur des années 70.
Bouteflika y sera chez lui avec les siens. Le choix de Hollande exprime, peut-être, ce souci de renouer avec l’Algérie d’avant l’histoire coloniale, le souci de faire des affaires et pas des histoires justement.
L’envie de voir autre chose que les immeubles de la colonisation, le désir de prendre une photo dans une Algérie qui n’est pas encore profondément française, le besoin de faire plaisir à un Bouteflika courtisé pour son argent, son pétrole, son Mali et ses grands projets qui attirent les Chinois.
Ce dernier a résumé la visite de Hollande dans son entretien (par correspondance) avec l’AFP: pour un partenariat dit «concret et opérationnel». C’est exactement la vision tlemcenienne du commerce, depuis toujours. D’ailleurs, on y fabrique d’excellents tapis.
Reste une région réservée au prochain président français: le sud, le Sahara. De Gaulle étant mort, on attendra donc le nom du suivant. Il ne viendra peut-être pas d’Alger, mais de Gao, du Nord-Mali.
Reste qu’au sud, il y a trop de pétrole pour qu’on se permette de faire de l’Histoire. Le pétrole est multinational, pas une question franco-algérienne.
Kamel Daoud (Le Quotidien d'Oran)

"Un peuple sans Etat n’a pas d’existence officielle" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Pourquoi le Réseau Anavad ? Il aura pour mission de travailler en réseau pour soutenir le Gouvernement Provisoire Kabyle, en relayer la communication, les mots d’ordre, mobiliser, renforcer les rangs de la cause kabyle autant par les Kabyles eux-mêmes que par tous les citoyens du monde.
13/12/2012 - 19:58 mis a jour le 13/12/2012 - 20:21 par Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement Provisoire Kabyle
Nous remercions l’association Taferka d’avoir eu l’amabilité de mettre à notre disposition son local pour la tenue de cette réunion qui consacre la création du Réseau Anavad et de l’Association de Solidarité Kabyle. Mais avant d’entamer nos travaux, je souhaiterais délivrer ce message.
Dans le monde moderne, un peuple sans Etat n’a pas d’existence officielle. Il est annexé et assimilé à un autre peuple dont l’Etat le domine. Un peuple qui n’a pas son propre Etat est un peuple colonisé. Il ne décide pas de son destin sur lequel d’autres ont le monopole. Force est de reconnaître que le peuple kabyle est malheureusement encore dans ce cas.
Cela fait plus de dix ans que nous en avons dramatiquement pris conscience, notamment après le bain de sang du Printemps Noir, en 2001. L’évocation de ce douloureux épisode de notre vie me fait obligation morale de m’incliner à la mémoire de ceux qui sont tombés pour l’honneur de la Kabylie. C’était timidement que nous nous sommes avancés pour revendiquer, à l’époque, un statut d’autonomie pour la Kabylie qui devait rester au sein de l’Algérie. Notre tâche était ardue face à une opinion kabyle qui, jusque-là, n’avait pas de proposition politique de ses élites autre que celle de se fondre dans l’Algérie. La classe politique kabyle, dont je fais partie, proposait au mieux de se battre pour une Algérie plurielle et démocratique avec cet espoir naïf de faire aboutir notre revendication linguistique, elle-même biaisée par une autre aliénation confondant la langue kabyle avec la langue amazighe mise en avant. Les élites kabyles, de peur d’une imputation « séparatiste », avaient de la gêne à s’assumer en tant que Kabyles.
Aujourd’hui, le miracle est là. L’opinion générale en Kabylie sait que notre avenir ne peut se réaliser que dans et avec nos propres institutions. Le président du MAK l’a si bien exprimé dans son intervention du 23/11/2012 à At Hemdun, en affirmant que "La solution réside dans la mise en place d’un État Kabyle qui, seul, pourra garantir les droits du peuple Kabyle." (In www.tamurt.info du 24/11/2012). Le MAK œuvre désormais pour l’exercice de notre droit à l’autodétermination en tant que peuple kabyle.
C’est l’objectif que nous nous sommes assignés. Nous en avons lancé le chantier il y a bientôt 3 ans. Cela s’est traduit par la mise sur pied de l’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) qui nous a valu de coriaces tentatives de déstabilisation interne aussi bien en France qu’en Kabylie. L’Anavad est la pierre angulaire de l’édifice étatique kabyle à construire. Patiemment, il dote la Kabylie des institutions et des attributs de souveraineté nécessaires à la reconnaissance internationale de l’Etat kabyle. Après l’Agence d’Information Kabyle appelée « SIWEL », l’hymne national kabyle, la carte d’identité kabyle, nous entamons la réalisation d’un emblème national, le drapeau kabyle. La proposition d’un Conseil National Kabyle est, elle aussi, en train de faire son chemin au sein de nos élites.
La feuille de route reste encore longue et nous avançons prudemment. Toutefois, nous accélérons le pas dès que nous le pouvons. Ainsi, viendra aussi le temps pour la création d’organes de protection de la Kabylie car si l’Etat est la colonne vertébrale d’un peuple, ses corps de sécurité en sont son bouclier.
Je voudrais, à ce niveau, clarifier un certain nombre d’éléments sur notre propre évolution. Nous sommes partis de la revendication d’un statut de large autonomie pour notre région et nous avons abouti à celle de l’autodétermination qui, elle-même va probablement déboucher sur l’indépendance de la Kabylie. Après la visite officielle que nous avons effectuée en Israël, en mai dernier, j’ai été personnellement interpellé sur cette évolution.
Voici l’extrait d’un mail que j’ai envoyé alors à quelques responsables du MAK qui m’avaient posé la question sur ce sujet.
« C’est en 2003, lors de mon 1er voyage aux USA que j’ai remarqué combien l’autonomie n’était pas une cause défendable sur le plan international. Tous les lobbies étaient ravis de me rencontrer. Mais dès que je commençais à parler d’autonomie, je voyais des sourires de déception fleurir les visages autour de moi car cela ne les concernait plus ; c’était une affaire interne à l’Algérie. Ils n’étaient intéressés que par ce qui allait changer la géopolitique.
Ensuite, j’ai beaucoup fréquenté les Catalans, les Basques, les Canariens, les Flamands, les Québécois, les Siciliens, les Sardes..., j’ai lu sur les Ecossais et je me suis même penché sur les autonomies ethniques en Chine. A ce jour, je n’ai pas trouvé de peuple autonome heureux ! Pour un peuple il n’y a de vrai bonheur que dans la souveraineté et l’indépendance. Conscient de ce fait, il serait criminel de ma part d’engager la Kabylie pour de nombreuses générations sur la voie d’une impasse politique, comme l’autonomie.
Néanmoins, cette option nous a permis de reconstituer notre identité et notre conscience nationales kabyles. Lorsque nous avons procédé à la mise sur pied du Gouvernement Provisoire Kabyle, l’idée d’une autonomie régionale était déjà dépassée. Jamais, un gouvernement de défiance et de combat n’a été installé au monde pour une autonomie.
Je sais que je bouscule beaucoup notre bien-pensance, mais aussi une base militante acquise beaucoup plus au concept d’autonomie qu’à celui de l’indépendance. Toutefois, en le faisant, je suis dans mon rôle. C’est à moi qu’incombe la délicate tâche de tirer la machine vers le haut, de la tracter vers l’avant et éviter de s’enliser dans le slogan d’autonomie comme s’était englué le MCB dans celui de la seule revendication de Tamazight Langue Nationale et Officielle durant plus de 20 ans (…)
Après les dégâts occasionnés au MAK-France par les déstabilisations orchestrées par les adversaires de l’Anavad ayant agi par le biais des infiltrés à la solde du régime algérien et qui ont fait quelques victimes parmi nos éléments, il nous faut rebâtir une organisation à la mesure des défis qui nous attendent. C’est la raison pour laquelle je vous ai demandé aimablement d’être présents à cette fondatrice réunion.
Nous avons à mettre sur pied deux importants départements qui, statutairement, seront organisés sous forme associative. Le département politique qui sera le Réseau Anavad et le département financier qui sera dédiée aux dons pour financer la Kabylie.
Pourquoi le Réseau Anavad ? Il aura pour mission de travailler en réseau pour soutenir le Gouvernement Provisoire Kabyle, en relayer la communication, les mots d’ordre, mobiliser, renforcer les rangs de la cause kabyle autant par les Kabyles eux-mêmes que par tous les citoyens du monde. Le développement d’un réseau d’associations d’amitié avec la Kabylie est un important objectif. Tisser des liens avec d’autres peuples et des organisations politiques démocratiques à travers le monde, créer un réseau d’amis journalistes dans les pays occidentaux pour aider à faire passer le message de l’Anavad sont autant de priorités du moment.
Sur le plan financier, c’est peu de dire que l’argent est le nerf de la guerre. Le Kabyle où qu’il soit se doit de prendre conscience que désormais il faut « donner régulièrement de l’argent pour la liberté de la Kabylie ». C’est ce département financier qui aura à mobiliser les fonds destinés à renforcer nos rangs en Kabylie, à venir en aide aux villageois en détresse, aux quartiers en difficulté dans nos villes, aux associations et aux enseignants de la langue kabyle que nous prendrons en charge. Nous n’avons plus à attendre un drame ou une catastrophe pour courir derrière des dons hypothétiques susceptibles d’en limiter les effets. Il nous faut cet argent bien avant les urgences qui ne manqueront pas de survenir toujours à l’improviste.
J’ai un ami d’une autre communauté dont je tairai le nom et qui m’a fait cette confidence, hier même : « chez nous, quand un riche nous envoie un chèque de 100 000 $, nous nous sentons indignés et nous le lui renvoyons pour lui en exiger un autre d’un million. Aussi, solennellement, j’appelle nos plus grandes fortunes à participer à la défense et à la construction de l’avenir de notre peuple et de nos enfants, en étant généreux à notre égard. Leur honneur, celui de leur nom et de leur famille le leur commande. Il est temps que chaque Kabyle réalise qu’il n’y a aucun salut qui puisse venir de quelqu’un d’autre que de nous-mêmes. Nous avons notre avenir entre nos propres mains. La seule garantie que je sois en mesure et en devoir de donner pour cet argent est celle de la TRANSPARENCE autant pour la collecte que pour l’affectation des budgets à toute opération sensible et vitale de la cause kabyle et ce, en concertation avec une commission qui sera créée aussitôt la machine de la collecte des fonds est lancée.
Il n’y a pas que les riches et les plus aisés qui sont appelés à contribuer au budget. Les plus modestes ont aussi l’obligation morale de donner ne serait-ce qu’un Euro par semaine. Quand on sait combien de bières dans les pays occidentaux, nos concitoyens consomment, ils peuvent de temps en temps inviter notre cause commune à leur séance de boisson en mettant un Euro, un dollar, à chaque fois dans la boite de la solidarité kabyle.
Chers amis. Le moment est venu de nous mettre au travail. Déjà, un rassemblement nous attend dimanche 16/12/2012 à 15 h au Trocadéro pour interpeller le Président français sur son voyage en Algérie et lui demander d’évoquer avec ses interlocuteurs la question kabyle et le droit du peuple kabyle à son autodétermination. Chacun d’entre vous ici présent est déjà en devoir de venir avec ses amis pour faire entendre notre voix auprès de la France qui nous froisserait si elle apportait, à travers ce voyage, sa caution à un Etat militaire raciste, antikabyle et antidémocratique. J’ajoute qu’en Kabylie, un rassemblement est aussi organisé par le MAK devant l’ancienne mairie de Tizi-ouzou le mercredi 19/12/2012 à 11H du matin.
Enfin, pour la création de ces deux départements, je vous propose que nous nommions provisoirement à leur tête M. Ahcene Hettal comme président du Réseau Anavad, et Gaya Izennaxen comme président de la Solidarité Kabyle.
Tanemmirt
Montreuil, le 08/12/2012

La brigade de la gendarmerie de Makouda saccagée et le portail du siège de la mairie soudé | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



A cause d’un conflit sur l’installation de l’exécutif communal
Cette structure sécuritaire, récemment reconstruite a été réduite en ruines en quelques heures seulement par les manifestants. Ils ont déversé leur colère sur cette brigade détruite déjà lors des évènements tragiques qu’avait connu la Kabylie en 2001.


14/12/2012 - 15:33 mis a jour le 14/12/2012 - 15:38 par Izem Irath




Un climat de guerre règne à Makouda, 20 km au nord de Tizi Wezzu. Les dernières élections locales de 29 novembre dernier ont débouché sur des conflits, voire des affrontements entre population au niveau de certaines localités.
A Makouda, ce qui était redouté arriva. Des citoyens se sont affrontés. Mécontents de la manière avec laquelle le maire sera installé, des jeunes en furie ont saccagé la brigade de la gendarmerie sise non loin de chef-lieu communal.
Cette structure sécuritaire, récemment construite a été réduite en ruines en quelques heures seulement par les manifestants. Ils ont déversé leur colère sur cette brigade détruite déjà lors des évènements tragiques qu’avait connu la Kabylie en 2001. Le même sort a été réservé pour rappel à la brigade de la localité voisine, Mizrana, le mois d’octobre dernier.
D’autres manifestants n’ont pas hésité à souder la porte principale de la mairie de Makouda. Un geste hautement symbolique.
Les représentants des collectivités locales sont détestés par la population Kabyle. L’accès est interdit à tous les fonctionnaires. La mairie est inaccessible. La colère des citoyens ne cesse de prendre de l’ampleur. Les habitants de la région craignent sérieusement le pire. Selon une source locale, quelques villageois sont même arrivés à l’affrontement.
Chaque groupe essaye par tous les moyens d’installer sa tête de liste à la tête de la mairie.
Les habitants hameaux Attouche veulent placer leur candidat indépendant, tandis que ceux du chef-lieu veulent le candidat RCD quia obtenu uen majoriét relative.
Des blessés sont à dénombrer. L’un d’eux, gravement poignardé, a été transféré vers le CHU de la ville de Tizi Wezu.
Là où les autorités françaises et autres envahisseurs ont échoué, à savoir diviser la Kabylie, le pouvoir dirigé par le clan de Oujda a réussi à le faire.
Notons que la situation demeure toujours tendue au niveau des autres localités de la Kabylie à cause des dernières élections locales. Des élections qui n’ont apporté que plus de problème et qui ont empiré la situation en Kabylie. Quant au développement que chantaient les candidats, il n’est plus évoqué. Les partis politiques se bagarrent pour des…..chaises !
Izem Irath

Un festival d'art plastique berbère autour de l'illustre Mhamed Issiakhem | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Il est organisé par l’association de culture B et le groupe Berbère Télévision
L’événement se passera dans les locaux de Berbère Télévision le 15 et 16 décembre prochains dans les locaux de la BRTV. Les organisateurs ont concocté unprogramme multidisciplinaire. La participation du public sera active avec une toile vierge sur laquelle chacun sera appelé pour y apposer son empreinte.
14/12/2012 - 15:35 mis a jour le 14/12/2012 - 14:41 par Zahir Boukhelifa
L’association de culture B et le groupe Berbère Télévision organisent à compter du 15 décembre prochain et pour deux jours le premier festival d’art plastique berbère. Articulé autour d’un hommage à l’une des plus grandes figures Kabyles de la peinture Mhamed Issiakhem, le programme promet d’être riche en émotions.
« Un pays sans peintres, sans poètes et sans culture est un pays mort », disait M’hamed Issiakhem. Sommes-nous pour autant vivants en organisant des festivals ?
Lors d’un entretien accordé je ne sais quand et je ne sais à qui, Issiakem disait en gros qu’il n’est pas heureux d’être artiste parce qu’à son époque un enfant qui gribouille des dessins sur des feuilles blanches est réprimandé parce que pour les paternels dessiner ce n’est pas sérieux. Pour paraître assidu et bon élève il faut tenir entre les mains un livre de mathématiques, de géographie...Depuis qu’est ce qui a changé dans l’univers artistique berbèro-kabyle ?
C’est pour répondre en partie à toutes ces interrogations que les organisateurs ont concocté un programme multidisciplinaire.
Il y aura de la poésie avec Ghenima Ammour qui récitera des poèmes bercés par la majestueuse harpe de Kamila Adli, artise qui sourit des yeux.
Côté sculpture Olivier Graïne, sculpteur originaire d’At Yenni, présentera son film « taferka iserfa » réalisé sur le buste de Mouloud Mammeri qu’il a enraciné dans le village natal de l’écrivain.
Il sera suivi d’une conférence-débat intitulé « Réflexions sur l’engouement des Kabyles pour la sculpture monumentale et la question de son encadrement ».
Myriam Hammani chanteuse vidéaste réalisera une performance image et son autour de ces errances artistiques.
Pour clore, ce papier, le meilleur est au début avec la projection d’un film de Hacène Bouabdellah suivi d’une conférence-débat sur la vie et l’œuvre d’Issiakhem, avec Belkacem Tatem, Djamila KABLA-ISSIAKHEM, Hacène Bouabdellah, Kamel Yahiaoui, Mohammed Heddad et Farid Mammeri.
La participation du public sera active avec une toile vierge sur laquelle chacun sera appelé pour y apposer son empreinte.
Pour l’essentiel ; l’événement se passera dans les locaux de Berbère Télévision le 15 et 16 décembre prochains dans les locaux de la BRTV au 1, ter rue du Marais. 93100 Montreuil, Métro Mairie de Montreuil, Bus 115 arrêt Général De Gaulle.
Zahir Boukhlifa

Antonio Cubillo n'est plus ! - TAMAZGHA le site berbériste



Les indépendantistes canariens en deuil.
jeudi 13 décembre 2012
par Masin
L’indépendantiste amazigh canarien, Antonio Cubillo Ferreira est décédé lundi 10 décembre 2012 à l’âge de quatre-vingt-deux ans suite à un arrêt cardiaque à Tenerife, sa ville natale.


Né le 3 juillet 1930 à Santa Cruze de Tenerife aux Iles Canaries, Antonio Cubillo Ferreira, une des figures de la lutte anti-franquiste aux Iles Canaries, est le fondateur du Mouvement pour l’autodétermination et l’indépendance de l’Archipel canarien (MPAIAC) et président du Congrès national îles Canaries (CNC), vitrine politique du MPAIAC. Il a consacré sa vie au combat pour l’indépendance des Iles Canaries, colonisées par l’Espagne.

Pour échapper à la dictature de Franco, Antonio Cubillo trouve refuge à Alger en 1963, et c’est là qu’il a fait connaissance avec des Kabyles et son combat pour l’amazighité a pris forme et s’est structuré. En 1978, il échappe à une tentative d’assassinat à Alger, un attentat qui lui a laissé des séquelles physiques à vie. C’est en 1985 qu’il retourne aux Iles Canaries et n’a pas cessé de poursuivre son combat pour l’indépendance de son pays.

Des centaines de Canariens lui ont rendu hommage à son enterrement à Tenerife. Les Canariens n’oublieront certainement pas celui qui a fait de la libération des Iles Canaries le combat de sa vie !

Antonio Cubillo aura marqué l’histoire des Canaries, mais du monde amazigh également. Il aura été de ceux-là qui ont fait le choix de se battre pour la libération de Tamazgha, il aura été de ceux qui ont fait le choix de se battre pour la dignité refusant la soumission et l’humiliation.

Nous tenons ici à rendre hommage à l’homme, à son combat, à sa ténacité et son abnégation pour la libération nationale.

La Rédaction. 



VIVA CANARIAS LIBRE ; VIVA LA INDEPENDENCIA ; VIVA EL MPAIAC ; VIVA EL PUEBLO CANARIO ; PATRIA GUANCHE O MUERTE VENCEREMOS. DE TU FAMILIA Y AMIGOS, CON MUCHO CARIÑO, BRINDAMOS JUSTO HOMENAJE.




Photos des funérailles d’Antonio Cubillo










Rassemblement en faveur de l'indépendance de l'Azawad - TAMAZGHA le site berbériste


Rassemblement en faveur de l'indépendance de l'Azawad
Samedi 15 décembre 2012 à 14h30 à Paris
jeudi 13 décembre 2012
par Masin
Dans le cadre de son action de solidarité avec l’Azawad et la lutte des Touaregs pour l’accès à leur indépendance, Tamazgha appelle à un rassemblement en faveur de l’indépendance de l’Azawad le samedi 15 décembre 2012 à 14h30 devant l’Assemblée nationale. 
Place du Président Édouard Herriot, Paris 7ème.
Métro : Assemblée nationale (L12) ou Invalides (L8 et 13/ RER C).


Devant l’obstination de la Communauté internationale, et à sa tête la France, à s’opposer à l’indépendance de l’Azawad, Tamazgha appelle l’ensemble des Imazighen ainsi que les citoyens du monde épris de justice et de liberté à se mobiliser aux côtés des femmes et des hommes qui se battent depuis janvier 2012 afin que l’Azawad accède à son indépendance et se débarrasse ainsi d’un État malien hérité du colonialisme français qui a fait preuve, cinquante ans durant, de racisme, de haine et de politique génocidaire envers les Touaregs.


Au moment où le MNLA subit, d’une part, de fortes pressions afin de renoncer à son projet initial, et, d’autre part, une offensive militaire des groupes islamistes soutenus et assistés par l’État algérien et le Qatar, une mobilisation en faveur de l’indépendance de l’Azawad s’impose. Et c’est pourquoi Tamazgha tient à sortir, encore une fois, dans la Rue parisienne pour dire à celles et ceux qui se battent dans l’Azawad que nous sommes à leurs côtés et que nous ne pouvons les abandonner ; aussi pour dire à la Communauté internationale que les Touaregs ne sont pas seuls.

Par la même occasion, nous appelons l’ensemble des Imazighen, notamment en pays amazighs, à se mobiliser activement en faveur de l’indépendance de l’Azawad et apporter soutien à ceux qui se battent sur le terrain.

Ce rassemblement sera également l’occasion de dénoncer, devant l’Assemblée nationale, l’attitude méprisante et anti-amazighe de la France que nous condamnons énergiquement.

Toutes et tous devant l’Assemblée nationale le samedi 15 décembre 2012 à 14h30 pour dire :

Vive l’Azawad indépendant

APPEL 

Rassemblement de Solidarité avec l’Azawad et le MNLA à Paris.

Samedi 15 décembre 2012 à 14h30
Devant l’Assemblée Nationale

Place du Président Édouard Herriot, Paris 7ème.
Métro : Assemblée nationale (L12) ou Invalides (L8 et 13/ RER C).

Soyons nombreuses et nombreux à ce rassemblement !Montrons au monde que nous ne lâcherons jamais celles et ceux qui mènent le combat pour la liberté et la dignité des Azawadiennes et Azawadiens !

Dénonçons l’attitude de la France responsable du drame touareg !

Toutes et tous devant l’Assemblée nationale le samedi 15 décembre 2012 à 14h30 !

La Kabylie : entre résistance des uns et allégeance des autres | Algérie qui résiste


La Kabylie : entre résistance des uns et allégeance des autres


La Kabylie est un pays exceptionnel. Elle se distingue aussi par sa singularité des autres régions de l’Algérie. Elle est particulière parce qu’elle est à l’avant-garde et constitue le bastion de la lutte démocratique conte le pouvoir autiste en place depuis cinquante ans.
La Kabylie a enfanté un concentré d'opposants au régime mais aussi ses meilleurs serviteurs.La Kabylie a enfanté un concentré d'opposants au régime mais aussi ses meilleurs serviteurs.
Mais simultanément, elle pourvoit le noyau dur de ce même pouvoir en cadres militaires et civils. Le général Touati, dit "El-Mokh", ensuite le général Toufik et avec eux Ouyahia ne sont-ils pas considérés comme des hommes forts du pouvoir algérien ?
La Kabylie, où a été imprimée la proclamation du 1er Novembre 1954 et dont le territoire avait abrité le congrès de la Soummam du 20 août 1956, a paradoxalement négocié sa réédition juste après l’Independence parce qu’elle fut cernée et assiégée par l’armée de l'extérieur. Elle se libère et libère tout le pays, mais vers la fin, elle se livre ligotée aux nouveaux putschistes avec l’accord de plusieurs de ses enfants. Celle encore, qui a enfanté Abane Ramdane, architecte incontestable de la révolution, a également enfanté Krim Belkacem qui cautionna l’assassinat, auMaroc de ce chef révolutionnaire.
La Kabylie non musulmane pour certain, chrétienne et athée pour d’autres, compte, pourtant, le nombre le plus élevé de mosquées à l’échelle du pays. Celle qu’on considère arabophobe, a toutefois enfanté Kacem Naït Bekacem, chantre de l’arabisation et de la pensée islamique durant les années 1970 et 80. Celle qu’on désigne de francophile, pourvoit curieusement la télévision unique de l’Etat en journalistes maîtrisant au perfectionnement la langue arabe. Feu Smaïl Yafsah, Mourad Chebine et enfin Karim Boussalem sont des figures kabyles du champ médiatique algérien qu’on ne distingue pas quand ils s’expriment en langue arabe.
Celle qui a enfanté feu Djaout et feu Mekbel, combattants par l’écrit et par la plume de la horde intégriste, a bizarrement enfanté leur bourreaux. Daafer El Afghani, Hattab et consorts sont des terroristes notoires, et y sont natifs ! La Kabylie qu’on décrit paisible et qu’on qualifie de "petite Suisse" au début des exactions terroristes, est devenue présentement un terrain fertile de l’insécurité parce que infestée de terroristes et de bandits.
Le territoire qui a donné naissance à Issat Idir, fondateur du syndicalisme algérien et père de l’UGTA, a donné drôlement naissance à Abd El Madjid Sidi Saïd, patron actuel de cette même organisation, mais dont les principes et l’action syndicaux ont été déviés à d’autres fins très éloignées des intérêts des travailleurs.Il fait d’elle un allié inconditionnel du pouvoir en place.
Celle qui a enfanté, Saïd Sadi, Mokrane Aït Larbi, El Hachemi Cherif, Noueddine Aït Hamouda, Djamel Zenati…de véritables militants de l’opposition démocratique, a également produit Ahmed Ouyahia, Belaid Abdesslem, Amara Benyounès…enfants et défenseurs zélés du système anti-kabyle par essence même. La Kabylie qui a procréé Lala Fatma N’seumer, femme héroïne, combattante de la France coloniale, a accouché de même, de Khalida Messaoudi, devenue ensuite Toumi, qui a renié son parcours de militante démocrate et de combattante féministe.
Le pays qui a enfanté Fellag, comédien de renommée mondiale, ayant choisi l’exile pour préserver sa liberté de ton, a enfanté plusieurs comédiens et acteurs de service qui ont renié même leur kabylité. La contrée qui a enfanté, l’exilé Slimane Azem, le rebelle Matoub Lounès, L’engagé Boudjemaa Agraw et le maquisard Ferhat Mehenni, a enfanté aussi Aït Menguellet, Idir et Lahcen Zermani (Takfarinas). Pour le quador, les deux premiers sont morts, l’un en asile l’autre assassiné par les hordes du pouvoir, le troisième résiste comme il peut dans la chanson engagée, le quatrième est fustigé, décrié et peut-être déchu de sa nationalité parce qu’il a posé une véritable question, en l’occurrence l’autonomie de la Kabylie. Quant au trio de la suite, quoique stars incontestables, ils ont rejoints la mangeoire et le clan des "beni na3am" comme disait feu Lounès dans ses chansons.
La région qui a donné racines à Zine Eddine Zidane, star mondiale du ballon rond, ne parvient plus à ravitailler son club phare en joueurs talentueux. La JSK, la légendaire équipe kabyle, joue honteusement ces dernières saisons, le maintien. A la place des Adghigh, Larbes, Cerbah, Amara, Bahbouh, Iboud, Saïb…enfants de la Kabylie, l’on ramène des amateurs de tout bord et de toute région - excepté la région kabyle - qui n’ont jamais porté la Kabylie dans le cœur. Dans le temps, jouer à la JSK, c’était un engagement d’honneur pour toute une région.
La Kabylie qu’on raconte souffrante en infrastructures de base, voit ces enfants à travers notamment le groupe Haddad construire toute l’Algérie. Le groupe est en effet, présent à travers des chantiers d’envergure, dans pratiquement l’ensemble du territoire algérien. La région qu’on décrit, aussi, pauvre en investissements industriels, contemple ses opérateurs économiques à travers Cévital, Ifri, Soummam, Danone, dominant l’agroalimentaire. Implantés tous en Kabylie, mais ils inondent le marché algérien par des produits de qualité ; ce sont des marques de renommée.
La contrée qui a vu plusieurs de ses enfants la quitter définitivement pour s’installer et s’intégrer durablement dans divers régions de l’Algérie, a, elle aussi, accueilli plusieurs enfants des autres zones, en les adoptant et en les intégrant définitivement. Des Kabyles se sont arabisées et des arabes se sont kabylisés !
Elle qui m’a donné naissance et qui a donné naissance à d’autres Kabyles, hommes libres de surcroît, continue à enfanter d’autres Kabyles qui se reconnaissent plus dans l’autre clan, celui du renoncement, de l’abdication, de la capitulation et du reniement. La Kabylie est et demeure, toutefois, singulière, unique et exceptionnelle. Restera-t-elle ainsi, alimentant deux clans aux profils diamétralement opposés ? Ou bien, son salut réside-t-il seulement dans son autonomie ?
Zoubir Zerarga

Assassinat des moines de Tibhirine. La lettre de l’avocat des parties civiles à François Hollande – DZactiviste.INFO


Moines De Tibhirine. La Lettre De L’avocat Des Parties Civiles À François Hollande

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Les tombes de trois des 7 moines de Tibéhirine assassinés en 1996, le 22 mars 2006 à Médéa, en Algérie
afp.com/Fayez Nureldine
Monsieur le Président,
Conseil des parties civiles dans la procédure d’instruction ouverte au mois de février 2004 sur l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat des sept moines français de Tibhirine, je m’adresse solennellement au président de la République française pour que puisse progresser la légitime recherche de la vérité.
Le dossier d’instruction a connu des avancées significatives ces dernières années, mais reste aujourd’hui suspendu à la coopération des autorités algériennes. Le 16 décembre 2011, le juge d’instruction en charge de la procédure, Monsieur Marc Trévidic, a délivré une commission rogatoire internationale à destination de l’Algérie, mais il n’a pu depuis lors obtenir, pour l’accomplissement de celle-ci, la réponse positive attendue lui permettant de se rendre sur place.
Aussi, à la veille de votre visite en Algérie et de votre rencontre avec le président Bouteflika, j’ai l’honneur de vous solliciter afin que cette question de la nécessaire coopération des autorités algériennes dans l’exécution de la commission rogatoire internationale soit évoquée lors de vos entretiens.
Alors que les autorités algériennes ont à plusieurs reprises affirmé qu’elles n’avaient rien à cacher au sujet de l’affaire des moines de Tibhirine, un refus de collaboration complète de leur part avec la justice française ne pourrait que contribuer à entretenir la suspicion sur leur attitude.
Au-delà de son caractère tragique, l’affaire des moines de Tibhirine, demeurée très présente dans les mémoires collectives, revêt un aspect symbolique fort pour la bonne harmonie des relations franco-algériennes qui ne peut reposer que sur la transparence et la sincérité, et non la dissimulation et le mensonge.
Soyez assuré en tout cas, Monsieur le Président, que c’est la seule recherche de la vérité qui guide la démarche des parties civiles que je représente, et motive la demande formulée dans la présente lettre ouverte, à laquelle je ne doute pas que vous aurez à cœur de donner une suite favorable.
Je vous en remercie par avance, et vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.
 Patrick Baudouin Avocat à la cour de Paris, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)