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jeudi 4 octobre 2012

"Rien ne pourra me faire taire, la peur doit changer de camps" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Il reçoit régulièrement des intimidations :
"Allah aux pays des enfants perdus", avant déjà qu’il ne soit sur les étals des libraires, dérange. Il dérange les esprits obscurs qui sont allés jusqu’à proférer des menaces et des intimidation contre l’auteur qui, comme nous l’avions déjà rapporté dans ces mêmes colonnes reçoit des soutiens et des appuis de partout. A coeur ouvert, il parle à nos lecteurs de son oeuvre.
04/10/2012 - 15:03 mis a jour le 04/10/2012 - 14:53 par Aziz Ait-Amirouche
Tamurt.info : après votre pièce théâtrale qui viendra fleurir ma tombe, vous éditez chez Dialogue Nord-Sud, l’œuvre "Allah aux pays des enfants perdus". Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Karim Akouche : Allah au pays des enfants perdus est une diatribe littéraire, politiquement incorrecte, religieusement incorrecte, qui traite de l’Algérie d’aujourd’hui, cinquante ans après l’indépendance, laquelle est rongée par la gabegie, l’islamisme et la corruption. J’y dépeins une jeunesse perdue, désenchantée, désabusée. Les personnages cependant ne sont pas des êtres absurdes, à la manière d’un Meursault qui tuerait un homme à cause du soleil, ou d’un Giovanni Drogo, le célèbre personnage de Dino Buzzati, qui attendrait naïvement la gloire dont le priverait la mort. C’est le pays qui est absurde, c’est l’État algérien qui est kafkaïen, pas la jeunesse. Cette dernière est vivante, elle échafaude des projets et excelle dans l’ambition. Bref, "Allah au pays des enfants perdus" est le roman de l’absence de rêves, de l’échec d’un système, de la faillite d’un État.
Tamurt.info : dans votre ouvrage, vous évoquez le quotidien des jeunes montagnards, le chômage, la corruption et la menace islamiste, pourquoi aborder tant de sujets tabous dans notre société ?
Karim Akouche : ce roman est une fresque réaliste, tragicomique, écrite dans un style osé, sans fards ni fanfares, non conforme aux traditions folkloristes du romantisme réactionnaire. La littérature, comme disait Kafka, est un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous. J’y ai fait sauter tabous, interdits et dogmatismes. L’écrivain ne doit pas être comme l’autruche qui s’enfouit le bec dans le sable pour éviter de voir le danger. L’écrivain, pour reprendre l’expression de Jean Cocteau, est celui qui se souvient de l’avenir ; autrement dit, celui qui perçoit le premier des dangers qui guettent les autres. Je dis ce que je pense, quitte à brusquer les « belles âmes ». Comme Rabelais, je suis hostile à tout achèvement définitif, à tout sérieux limité et à toute vérité révélée. J’ai le droit de rire des rois comme des bouffons, des sots comme des fanatiques. La vérité qui blesse est plus utile que celle qui amuse. La liberté d’expression doit être totale, sinon elle n’en est que la parodie. Je suis pour toutes les libertés d’expression, même les plus stupides.
Tamurt.info : Avez-vous reçu des intimidations à cause des sujets que votre roman aborde ?
Karim Akouche : j’en reçois depuis la diffusion du documentaire Mon Algérie et la vôtre sur la chaîne canadienne RDI, où j’ai qualifié « l’islamisme » de « fascisme vert ». Avec Allah au pays des enfants perdus, elles se sont accentuées. Que me reprochent ces fanatiques ? De dire la vérité ? De révéler leurs bouffonneries, leur folie, de dévoiler leurs sinistres projets ? Rien ni personne ne pourra me faire taire. La peur doit changer de camp.
Tamurt.info : le roman sera-t-il disponible prochainement aux lecteurs kabyles et Algériens ?
Karim Akouche : nous ferons notre possible pour qu’ils y aient accès.
Propos recueillis par Aziz Ait-Amirouche pour Tamurt.info.

Conflit malien : Lettre des Amazighs à François Hollande | Kabyle.com


Conflit malien : Lettre des Amazighs à François Hollande

A Son Excellence,

M. François Hollande

Président de la République Française

Une solution politique au conflit malien avant l’intervention militaire

Monsieur Le Président,

Vous avez affirmé, lors de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York le 26 septembre dernier, que : « la situation dans le nord de Mali était insupportable, inadmissible et inacceptable », appelant à une intervention militaire urgente. Or, je tiens à attirer votre attention sur les risques que cette intervention se fasse sans la collaboration et l’implication directe des révolutionnaires du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA),ou pire que ces derniers soient non seulement ignorés mais traités comme les terroristes,... Les conséquences seraient désastreuses et irréversibles dans le Sahel, en Afrique du Nord (Tamazgha) et ne serait pas sans concerner l’Union Européenne dont la France aux premiers plans.

Ce conflit qui a opposé les révolutionnaires du MNLA (dont la majorité est touarègue) et les autorités militaires du Mali a déstabilisé toute la zone du Sahel, avec des risques majeurs et néfastes à vos intérêts économiques ainsi que pour la paix dans la région. Nous attirons votre attention sur le fait que le précédent gouvernement de Nicolas Sarkozy n’ayant rien fait pour dialoguer avec le MNLA, nous a conduit à faire un appel aux citoyens français d’origine amazighs pour un vote sanction contre lui lors des dernières élections présidentielles.
La marginalisation des revendications légitimes du MNLA a permis aux terroristes salafistes (AQMI, MUJAO et Ansar Eddine) d’occuper les principales villes de nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal) où ils n’ont pas perdu le temps à appliquer directement la « charia » et à terroriser la société civile, avec comme premières victimes des femmes touarègues, battues et humiliées en plein public.

Venir à bout des groupes terroristes précités ne pourrait se faire qu’à la seule condition d’un accord entre le MNLA et le gouvernement transitoire du Mali, qui pourrait être aidé et renforcé par la CEDEAO et le soutien diplomatique de la France, des Etats Unis d’Amériques et des Nations Unies. Et pour qu’il y ait cet accord, il faudrait concilier entre les revendications séparatistes du MNLA et l’intangibilité des frontières que défend l’Etat malien.
C’est dans ce sens que notre ONG, l’Assemblée Mondiale Amazighe, qui défend les droits des amazighs, d’une façon générale, et celle des touaregs en particulier, vous propose d’appuyer cette formidable formule qui pourrait contribuer amplement à régler le problème malien à travers « l’autonomie de l’Azawad dans le cadre d’un Etat fédéral malien ».
 
Nous vous adressons, dans ce site web ci-après :http://charqi.blog4ever.com/blog/lire-article-379408-9516728-l_azawad_en...,

le texte de la conférence livrée en ce sens par le Dr. Mimoun Charqi, analyste juridique et politique, président d’honneur de l’AMA.

En vous remerciant de votre diligence, veuillez agréer, Monsieur Le Président, l’assurance de notre considération fort distinguée.

Signé : Rachid Raha

Président délégué pour les Affaires Internationales de l’AMA

AMA est une ONG de défense des droits du peuple amazigh, antérieurement appelée « Congrès Mondial Amazigh », ayant changé du nom à Bruxelles le 11/12/2011 et publiée au Moniteur belge le 01/03/2012 - ASBL / N° d’entreprise: 844.083.805.