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mardi 17 juillet 2012

Les Peuples autochtones d’Afrique du Nord et d'Afrique Sub-saharienne à l'honneur au Festival Amazigh de Tanger

Les Peuples autochtones d’Afrique du Nord et d'Afrique Sub-saharienne à l'honneur au Festival Amazigh de Tanger
16/07/2012 - 23:07


Tanger (SIWEL) — La 8ème édition du Festival TWIZA de Tanger, sous le thème " La liberté est l’identité de l’homme " a prévu dans son programme une conférence sur l’autodétermination des peuples et les droits des peuples autochtones à laquelle ont participé les touaregs, les kabyles, les amazighs du Maroc et de Lybie ainsi que les kurdes de Syrie.




8ème édition du Festival TWIZA de Tanger.PH/DR
La 8ème édition du festival méditerranéen de la culture amazighe "Twiza" qui s'est tenu à Tanger , du 12 au 15 juillet, a été organisée sous le thème "la liberté est l'identité de l'Homme". Le programme de ce festival a prévu un colloque sur les peuples autochtones et le droit à l'autodétermination. Ont participé à ce colloque, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), représenté par Mossa Ag Attaher, le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), représenté par Yasmina Oubouzar, Hassane Id Belkassem, avocat amazigh, membre du forum permanent des peuples autochtones, Oualid Khalifa, représentants des Kurdes de Syrie et opposant à Bachar Al Assad et Fathi Salem Bouzekhar, militant amazigh de Yefren et père des 2 détenus amazighs de Libye sous le régime Kadhafi, Mazigh et Madghis Bouzekhar . 


Nous mettons à la disposition de nos lecteurs les intervention des représentants pour l'Azawad et la Kabylie. Nous n'avons pas encore les traduction des interventions en arabe de Hassan Id Belkassem pour le Maroc, de Oualid Khalifa pour les kurdes de Syrie et de Fathi Salem Bouzekhar pour la Libye. Nous y reviendrons dès que les traductions seront disponibles. 


Pour l'Azawad, le chargé de communication du MNLA a fait un rappel historique dans lequel il a regroupé les principales dates des soulèvements touaregs dans l'ex Nord-Mali et ce qui a amené son mouvement à entamer une lutte de libération nationale en janvier 2012. Mossa Ag Attaher a axé son argumentaire sur " l'aspect externe " du droit des peuples autochtones stipulant que les peuples vivant sous l'occupation étrangère disposent du droit à l'autodétermination qui prend la forme d'une indépendance totale. L'Histoire ancienne et récente justifiant pleinement la mise en application de ce droit pour les Kel Tamasheq. Le territoire de l'Azawad ayant effectivement été " placé ", contre la volonté clairement exprimée du peuple de l'Azawad sous la domination du nouvel Etat, nommé Mali, artificiellement crée par la France colonial. Le peuple tamashek ne partageant ni la langue, ni la culture, ni l'identité, ni le mode de vie avec le reste du Mali. Il a fait état du fait qu'après la libération du territoire de leur ancêtre, le MNLA s'est retrouvé subitement confronté à une agression islamiste dirigée contre son mouvement et le peuple de l'Azawad. 


Mossa Ag Attaher a précisé que le MNLA était soumis aujourd'hui aux tirs croisés de puissances régionales et internationales qui assurent la logistique de groupes islamistes armés pour garantir l'expansion de leur idéologie obscurantiste et spolier l'Azawad et le peuple Tamashek de ses droits inaliénables à la liberté et à la dignité, des droits qu'ils partagent avec l'ensemble de la grande famille amazighe dont ils font partie. Enfin, suite à la récente déclaration de la Maison Blanche , le porte-parole du MNLA a rappelé la disponibilité de son mouvement à apporter sa contribution à la lutte contre l'expansion des groupes terroristes islamistes qui sévissent dans l'Azawad et a affirmé la disponibilité de son mouvement à aider à la distribution de l'aide humanitaire débloquée par Washington en direction des population dans l'Azawad et dans les camps de réfugiés. 


Il a conclu en lançant un appel à l'ensemble des amazighs, où qu'ils soient, pour apporter leur aide et leur soutien au MNLA afin de préserver l'existence du jeune Etat de l'Azawad que l'Armée de libération nationale de l'Azawad a arraché à l'occupation malienne mais aujourd'hui menacée par l'internationale islamiste qui est, à terme, une menace pour l'ensemble des peuples amazighs 


Pour la Kabylie, la Porte parole du MAK à l'étranger a présenté un argumentaire selon lequel la Kabylie remplissait tous les critères justifiant l'application du droit à l'autodétermination et les droits des peuples autochtones. Yasmina Oubouzar a axé son argumentaire sur le fait que, du point de vue des critères requis aux droits des peuples à disposer deux-même, le peuple kabyle remplissait tous les critères à l'application de ces droits: le peuple kabyle est incontestablement un peuple autochtone ayant la même origine, la même histoire, la même langue, la même culture. Il (le peuple kabyle) manifeste très clairement, et de façon constante depuis l'indépendance de l'Algérie, la volonté inébranlable de former une entité distincte de l'entité officielle algérienne définissant " le peuple algérien" comme un peuple arabe et musulman, ne reflétant en rien une réalité historique; mais uniquement la volonté despotique de groupes occultes qui ont pris en otage un pays au service de l'expansionnisme arabe en Afrique du Nord. 


La représentante du MAK a précisé qu'il était étrange que ce soit aux peuples amazighs, dont l'existence sur leur territoire est historiquement avérée depuis des millénaires, d'apporter la preuve de leur existence face à des Etats artificiels, nouvellement crées par des entités coloniales, en dépit de l'Histoire ancienne et contemporaine des peuples de la région; les découpages territoriaux et les Etats qui ont découlés des indépendance n'étant que la conséquence du partage de l'Afrique entre les diverses puissances coloniales. Elle a précisé qu'il devenait urgent d'établir dans les faits, et non pas dans des déclarations de principes, les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le peuples kabyle, comme l'ensemble des peuples amazighs qui le réclament, sont directement concernés par l'application effective de ses dispositions internationales; à commencer par les Touaregs de l'Azawad. Elle a ajouté que les Etats-Nations, issues des décolonisations, étaient des systèmes dépassées et qu'il était dans l'intérêt des Etats d'Afrique du Nord d'aller dans le sens de l'histoire qui ne peut que consacrer les droits légitimes des peuples à disposer d'eux-même. 


La porte parole du MAK à l'étranger a rappelé que son mouvement rejetait les politiques perverses de "nationalisation" et "d'officialisation de Tamazight", qui n'étaient que des leurres. Elle a précisé que la reconnaissance fictive de l'amazighité était un piège dans lequel le Mouvement autonomiste kabyle ne tomberait pas et qu'il rejetait la notion de "socle identitaire amazighe" qui l'inscrivait de fait dans un passé révolu où les nord africains seraient des amazighs aujourd'hui arabisés. Elle a conclu en disant que : notre identité, avec sa langue, sa culture et sa civilisation ne s'inscrit pas dans un passé révolu; elle est notre passé, notre présent et notre avenir. 


np 
SIWEL 162307 JUIL12

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